Iroise de la Noé en route vers l'Amérique !

Iroise de la Noé, drivée par Thomas Levesque, a remporté avec brio le Prix de Belgique (Gr. II), dernière course qualificative pour le Prix d'Amérique Legend Race 2024. Cette victoire surprise, acquise de manière impressionnante, propulse la jument et son driver sur le devant de la scène des courses hippiques et perpétue l'héritage familial des Levesque au trot attelé.

Soixante-quatre ans après la victoire de Masina dans le Prix d'Amérique (Gr. II) 1961, Iroise de la Noé, descendante de cette légendaire jument, s'apprête à courir la plus grande course de trot au monde. Thomas Levesque, âgé de 32 ans, porte sur ses épaules le poids de cet héritage familial, tout en savourant l'incroyable opportunité qui s'offre à lui et à sa championne. Initialement, il envisageait le Prix de Paris (Gr. I) pour cet hiver et le Prix d'Amérique (Gr. I) 2026 pour Iroise de la Noé. Cependant, face à la forte concurrence observée lors du Prix de Bourgogne (Gr. II), il a saisi l'opportunité de participer au Prix de Belgique (Gr. II). Cette décision audacieuse s'est avérée payante.

Après s'être rapprochée librement, Iroise de la Noé a pris l'avantage dans la descente, relayant Idéal Ligneries en tête. Elle a ensuite contrôlé l'épreuve jusqu'au poteau, résistant sans forcer son talent à Idéal Ligneries et Hooker Berry, confirmant ainsi sa supériorité et sa place parmi l'élite du trot attelé. Qualifiée pour le Prix d'Amérique (Gr. I) Legend Race, un an plus tôt que prévu, Iroise de la Noé est décrite par son driver comme une jument exigeante, « une reine » nécessitant des soins attentifs. Sa victoire est le fruit d'un travail d'équipe et de la patience de son entourage, qui a su gérer les problèmes de santé de la jument.

Malgré l'euphorie de la victoire, Thomas Levesque aborde le Prix d'Amérique (Gr. I) avec humilité. Conscient de la vitesse de départ fulgurante de concurrents comme Idao de Tillard, Go On Boy et autres, il espère néanmoins figurer parmi les cinq premiers si sa jument ne perd pas trop de terrain dans les premiers mètres de course. L'objectif est de courir sans pression et de profiter pleinement de l'expérience unique que représente la participation à cette course prestigieuse, en vue d'une hypothétique victoire dans l'édition 2026.

Les drivers et entraîneurs des chevaux placés ont également réagi. Jean-Philippe Monclin, pilote d'Idéal Ligneries (2e), s'est réjoui de la qualification de son protégé. Nicolas Bazire, driver de Hooker Berry (3e), a reconnu une erreur de pilotage, mais reste optimiste pour le Prix d'Amérique, que son élève a déjà gagné avec son père. Sébastien Guarato, entraîneur d'It's a Dollarmaker (4e), estime que la course s'est jouée au moment du relais en tête et que son cheval aurait pu prétendre à la victoire avec un meilleur déroulement de course. It's a Dollarmaker devrait être drivé de manière différente dans le Prix d'Amérique (Gr. I), ce qui pourrait lui permettre de faire l'arrivée de cette belle course que les passionnés de trot attendent avec impatience.