Dimanche à Vincennes : Bold Eagle reprend son envol…

Arrivée serrée dans le Prix René Ballière (Gr I) où BOLD EAGLE conserve le meilleur jusqu’au bout aux dépens de LOOKING SUPERB. DETROIT CASTELETS se classe troisième à l'issue une ligne droite remarquée devant les courageux ORLANDO JET et TESSY D'ETE.

La journée des Champions a tenu toutes ses promesses dimanche sur l’hippodrome de Vincennes avec le succès du champion des champions BOLD EAGLE, le protégé de Sébastien Guarato renouait avec la victoire dans le Prix René Ballière (Gr I), la course sur laquelle nous reviendrons, après un an de disette à ce niveau, le fils de Ready cash avait remporté son dernier succès dans un Groupe I dans cette même épreuve en 2018. BOLD EAGLE totalise désormais 18 Groupes I à son palmarès, un score exceptionnel. En marge de cette victoire qui a ravi le nombreux public présent dans les tribunes, notons le brillant succès de Gala Téjy dans le Prix d'Essai (Gr I). Le pensionnaire de Christophe Chalon s’affirme comme le leader incontesté de sa génération au trot monté. Dans le Prix du Président de la République (Gr I), Flèche Bourbon a causé une surprise en s’imposant de bout en bout avec un réel brio et un chrono flatteur à la clé. Distancée lors de ses débuts au trot monté, son habile entraîneur avait effectué quelques réglages qui se sont avérés payants. Dans le dernier Groupe I de l’après-midi, le Prix Albert Viel (Gr I), Guillermo Sport a dicté sa loi à l’issue d’un excellent dernier kilomètre à la grande joie Miguel Mestre Suner, un entraîneur qui devrait faire parler de lui dans les années à venir dans l'Hexagone… Turfoo revient en détail sur l’arrivée du Prix René Ballière (Gr I).

Prix René Ballière : BOLD EAGLE a encore beau restes…

Décevant durant le dernier meeting d’hiver de Vincennes, malgré sa victoire dans le Grand Prix de Bourgogne (Gr II) devant Readly Express, certains estimaient BOLD EAGLE sur la pente descendante. Sébastien Guarato savait que ce n’était pas le cas, il a persisté et il a bien fait. Ce grand professionnel a modifié la manière de travailler son phénomène, il lui a aussi permis de ''vivre'' dehors, ce qui a visiblement redonné un moral de gagnant au fils de Ready Cash. Beaucoup moins tendu durant les heats que lors de ses sorties précédentes, on sentait un BOLD EAGLE prêt à réaliser une performance de premier plan qui lui permettrait de rentrer dans l'histoire en remportant ce Groupe I pour la quatrième fois de suite !

Remarquablement parti, BOLD EAGLE s’emparait du commandement sans trop puiser dans ses réserves. Personne ne semblant vouloir venir aux avant-postes avec des velléités, Björn Goop reprenait logiquement son partenaire dans la descente. Aux 1000 mètres, LOOKING SUPERB, l’autre favori, se plaçait en deuxième épaisseur sans mettre la pression à BOLD EAGLE, ce qui permettait à ce dernier de remettre un nouveau coup d’accélérateur à la sortie du tournant final pour prendre un bon sulky d’avance sur LOOKING SUPERB qu’il a tenu en respect jusqu’au poteau, malgré la vive attaque de ce dernier. Bien que BOLD EAGLE ne soit plus le cheval qu’il était à 5 et 6 ans, lorsqu’il dominait de la tête et des épaules le trot français, le représentant de la casaque de Pierre Pilarski devrait encore faire vibrer le cœur de nombreux turfistes l’hiver prochain sur la cendrée de Vincennes.

Le ''Film'' du Prix René Ballière

Longuement fautif, dans les premiers mètres de course, où il a frisé la correctionnelle, LOOKING SUPERB était remis in extremis par Jean-Michel Bazire. Venu se placer en deuxième épaisseur, nez au vent, à 1000 mètres du but, LOOKING SUPERB a attendu la ligne droite pour tenter de mettre une banderille à BOLD EAGLE, mais ce dernier avait conservé les ressources nécessaires pour lui résister. Maintenu en retrait durant la majeure partie du parcours, DETROIT CASTELETS profitait du sillage de CARAT WILLIAMS, dans le tournant final, pour se rapprocher, avant de tracer une ligne droite de toute beauté. Si le poteau avait été placé quelques mètres plus loin, cet élève de Jean-Luc Dersoir aurait gagné. En restant à ce niveau, DETROIT CASTELETS pourrait être l’un des candidats au sacre dans le prochain Grand Prix d’Amérique (Gr I).

Après avoir bénéficié d’un parcours de rêve, ORLANDO JET s’est montré courageux dans la ligne droite pour s’emparer de la quatrième place. Dans le sillage de BOLD EAGLE durant une grande partie de l’épreuve, TESSY D'ETE n’a pas pu le suivre dans le tournant final perdant même la quatrième après lutte. Placée dans le sillage d’ORLANDO JET dans le bas de la descente, BILLIE DE MONTFORT a fini à son rythme, sans pouvoir accrocher les premiers. VALKO JENILAT s’est contenté de suivre en retrait, comme l’avait indiqué son mentor. CARAT WILLIAMS a tenté de venir en dehors dans l’ultime virage, avant de plafonner logiquement. DIJON s’est montré fautif alors que Romain Derieux tentait de le reprendre. Dommage, car il s’était placé dans le sillage de BOLD EAGLE.

CASH GAMBLE a connu des problèmes d’allures dans la phase finale, alors qu’il terminait convenablement en dehors. TONY GIO a visiblement été contrarié au moment de sa faute. DELIA DU POMMEREUX s’est montrée indélicate à l’entrée de la ligne droite, alors qu’elle semblait posséder les ressources nécessaires pour se mêler à la lutte pour la victoire.

Les partants du Prix René Ballière

1 BOLD EAGLE

2 DIJON

3 CARAT WILLIAMS

4 CASH GAMBLE

5 TONY GIO

6 VALKO JENILAT

7 DELIA DU POMMEREUX

8 BILLIE DE MONTFORT

9 LOOKING SUPERB

10 TESSY D'ETE

11 ORLANDO JET