Prix René Ballière : Le triplé pour BOLD EAGLE ?

BOLD EAGLE s’imposait très facilement dans l’édition 2017 de ce prix René Ballière (Gr I) aux dépens de VALKO JENILAT. Dimanche, le crack de Pierre Pilarski va tenter de faire mieux que les champions Jag de Bellouet et Général du Pommeau qui avaient réalisé le doublé dans ce Groupe I.

        Dimanche, sur l’hippodrome du plateau de Gravelle, nous aurons le privilège d’assister à l’une des plus belles réunions de l’année avec pas moins de quatre Groupes I au programme. Le prix Albert Viel (Gr I) va nous permettre de voir à l’œuvre Flocki d'Aurcy, un fils de Ready cash très doué qui pourrait rester invaincu cette année. Le prix du Président de la République (Gr I) devrait encore sacrer un bon élément au trot monté digne de succéder à l’excellente Draft Life. Dans le prix René Ballière (Gr I), l’épreuve que nous analyserons en détail, BOLD EAGLE (609) peut réaliser un hat-trick historique. Pour clôturer cette série de Groupe I, le prix d’Essai (Gr I), une belle épreuve de vitesse qui mettra aux prises quelques-uns des meilleurs 3 ans au trot monté. Fado du Chêne essaiera de confirmer la forme de la casaque Guedj en remportant un quatrième succès consécutif. Turfoo analyse pour vous le prix René Ballière (Gr I).

BOLD EAGLE vs BELINA JOSSELYN 

Lauréat des 2 dernières éditions de ce prix René Ballière (Gr I), BOLD EAGLE (609) n’a pas obligatoirement préparé de la meilleure manière cet engagement, après avoir connu la disqualification dans sa batterie qualificative à Solvalla dans l’Elitloppet (Gr I). La forme du champion n’est pas à mettre en doute selon son entourage, maintenant le fils de Ready Cash n’a peut-être plus autant de marge que par le passé dixit Franck Nivard. Il aura en plus contre lui d’avoir hérité du plus mauvais numéro derrière les ailes de l’autostart. 

BELINA JOSSELYN (603), la principale adversaire de BOLD EAGLE (609), a bénéficié d’un tirage bien plus clément, créditée du 3 derrière les ailes de l’autostart, Jean-Michel Bazire pourra adopter plusieurs tactiques avec son alezane qui est meilleure lorsqu’elle peut attendre, mais qui est en mesure de prendre le train son compte sur ce genre de distance si nécessaire. Venant de s’imposer plaisamment dans le prix Chambon P (Gr II) aux dépens de BIRD PARKER (604), elle va tenter de faire aussi bien que dans le prix de France (Gr I) où elle avait dominé BOLD EAGLE (609), à l’issue d’une remarquable fin de course.

BIRD PARKER, CARAT WILLIAMS, VALKO JENILAT en embuscade

BIRD PARKER (604), l’une des vedettes du meeting d’hiver qu’il avait clôturé par un succès dans le Grand prix de Paris (Gr I) devant BELINA JOSSELYN (603), est toujours au summum de son art comme le montre sa seconde place dans le prix Chambon P (Gr II) derrière BELINA JOSSELYN (603). Le départ lancé n’est pas la spécialité de ce pensionnaire de Philippe Allaire, mais il a déjà trotté 1’10 et fractions sur ce tracé, un chrono qui lui laisse toutes ses chances.

Autre représentant de Sébastien Guarato, CARAT WILLIAMS (605) est souvent dans les mauvais coups, cela s’est confirmé dans le prix Chambon P (Gr II) où il avait été mis hors course dans le tournant final, alors qu’il aurait au moins lutté pour une place avec Amiral Sacha. Il retrouve un tracé lui ayant permis de remporter sa dernière victoire en novembre dernier dans le prix Marcel Laurent (Gr II) devant Day Or Night In et Urlo Dei Ventin, le récent lauréat à Bjerke d’un Groupe I devant UZA JOSSELYN (608). En bénéficiant enfin d’un parcours limpide, CARAT WILLIAMS (605) peut émettre des ambitions.

Le troisième et dernier atout de l’écurie Guarato, VALKO JENILAT (602), a lui aussi joué de malheurs dans le prix Chambon P (Gr II), il s’est vu priver de sa troisième place, non loin de BELINA JOSSELYN (603) et BIRD PARKER (604), pour avoir mis hors course son compagnon d’entraînement CARAT WILLIAMS (605). Sa condition physique ne se dément pas selon son mentor. Comme il avait l’année dernière fini deuxième de ce Groupe I dans le sillage de BOLD EAGLE (609), et qu’il a hérité d’une bonne place derrière les ailes de la voiture, c’est un placé en puissance, à l’issue d’un déroulement de course limpide.

TITTY JEPSON et AKIM DU CAP VERT peuvent surprendre

TITTY JEPSON (610) avait été extrêmement malheureuse dans le Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur (Gr I) enlevé par BOLD EAGLE (609). Elle avait ensuite fini troisième en Scandinavie dans un Groupe I devant un certain Lionel. Son ultime performance n’est pas à prendre au pied de la lettre, elle comporte des excuses... Dotée d’une belle vitesse de base, cette fille du champion Varenne pourrait créer une énorme surprise, si Matthieu Abrivard peut lui donner un parcours au millimètre.

Victime de quelques problèmes de santé en début d'hiver, AKIM DU CAP VERT (601) semble en passe de recouvrer un très bon niveau. Dans le prix Chambon P (Gr II), il s’était montré courageux dans la phase finale terminant non loin d’Amiral Sacha. Ce fils de First de Retz est plus à son aise sur les parcours de tenue, mais il faut se souvenir qu'il avait conclu au deuxième rang de l’édition 2015 de ce prix René Ballière (Gr I) en bouclant le parcours sur le pied de 1’10’’5, un très bon chrono. S’il peut rééditer cette valeur dimanche, il n’est pas hors d’affaires.

N’auront pas une tâche aisée

UZA JOSSELYN (608) est très à l’aise sur ce parcours qui lui avait permis cet hiver de se classer troisième du prix du Luxembourg, malheureusement elle a hérité d’un numéro exécrable derrière la voiture, ce qui compromet ses chances. UP AND QUICK (606) est bien loin du niveau qui lui avait permis de dicter sa loi dans un prix d’Amérique, il nous étonnerait beaucoup en jouant les premiers rôles. URSA CAF (611) est dotée d’une belle vitesse de base, mais monte de plusieurs catégories. ROMANESQUE (607) semble surclassé, il est difficilement recommandable sur ce qu’il a montré lors de ses dernières sorties.