Valyra nous a quittés
29/08/2012Valyra avait impressionné les observateurs en dominant Beauty Parlour dans le Prix de Diane 2012.
La triste nouvelle est tombée en début de soirée : Valyra n'est plus de ce monde. Déplacée à Deauville cet été afin de préparer les grandes échéances de l'automne, la gagnante du Prix de Diane 2012 s'est fracturée le fémur à la plage et n'a pu être sauvée. Une terrible perte pour le turf français et pour l'élevage de Son Altesse Aga Khan...
Peu démonstrative au travail...
Elle s'annonçait comme l'une des favorites du prochain Prix de l'Arc de Triomphe. Valyra est décédée ce mercredi 29 août, au lendemain de son galop public sur la piste de Deauville. L'émotion est vive chez les amoureux de galop, qui avaient pu admirer la démonstration de la fille d'Azamour et de Valima dans le Prix de Diane le 17 juin dernier. Lauréate lors de ses deux premières sorties en compétition dans une modeste "G" au Bouscat puis une "D" cantilienne, la représentante de Son Altesse Aga Khan était tenue en haute estime par son mentor Jean-Claude Rouget, qui parlait d'elle en ces termes : "Au travail, elle ne montre rien. Absolument rien. En revanche, elle se transforme totalement en compétition..."
... mais une lionne en compétition
L'entraîneur béarnais présentait directement Valyra au départ du Prix de Diane, dès sa troisième sortie. Pilote numéro 1 de l'Aga Khan, Christophe Lemaire choisissait Dalkala, et c'est finalement John-Patrick Murtagh qui se retrouvait sur le dos de la fille d'Azamour. Produisant une majestueuse accélération, Valyra rejoignait la grande favorite Beauty Parlour à 200 mètres du poteau avant de la dominer pour finir, en pouliche de grande classe. Une sacrée performance, car Beauty Parlour est une autre championne très estimée... Cela ne faisait plus aucun doute : l'objectif majeur de Valyra était désormais le Prix de l'Arc de Triomphe, en passant par le Vermeille ou le Niel.
Un tragique coup du sort
Cet été, la canicule a sévi sur le Béarn, et Jean-Claude Rouget avait fait venir sa princesse sur la Côte Normande, pour profiter de la fraîcheur et des bienfaits de la mer. L'histoire bascule ce mercredi matin : un travail sur la plage qui se finit mal, une fracture du fémur impossible à soigner, et qui nous rappelle la si grande fragilité des champions qui nous font rêver. La disparition de Valrya est bien sûr une immense perte pour la compétition, le plaisir des yeux des turfistes et l'élevage, puisqu'en tant que gagnante de Groupe I, issue qui plus est d'Azamour et de la lauréate de Groupe III Valima, elle aurait sûrement eu de nombreux prétendants étalons au haras. Le destin en a voulu autrement... Adieu championne !
Crédit photo : ScoopDyga