Portraits des 3 favoris du Prix de l'Ile-de-France

Considéré comme la revanche du Prix de Cornulier, le Prix de l'Ile-de-France (Groupe I) est toujours très convoité. En l'absence d'Olga du Biwetz et de Scipion du Goutier, Priscilla Blue semble tout à fait capable de conserver son titre acquis l'an passé dans cette épreuve. Elle trouvera sur sa route Pinson et Paris Haufor, deux concurrents de taille. Turfoo vous propose le portrait de ces trois champions.

Priscilla Blue

Très bien née – par Extrême Dream et Ivilla Blue -, Priscilla Blue a montré beaucoup de classe dès son plus jeune âge. Elle a en effet conclu quatrième du Critérium des 3 Ans 2006, remporté par la championne Pearl Queen. A 4 ans, elle se distingua notamment en remportant une victoire sur la petite piste en mai 2007 face à Perlando. Sa première tentative au monté, au début de son année de 5 ans, se solde par un échec (huitième). Elle se révèle surtout au cours du meeting d'hiver 2008-2009, où elle se classe deuxième entre Or de Jade et Prince Gédé dans le Prix Sans Dire Oui, pour sa deuxième sortie sous la selle. Elle gagne également deux fois à l'attelé au cours de la période. L'hiver suivant (2009-2010) sera celui de l'explosion au plus haut niveau : elle remporte notamment deux événements à l'attelé, dont le bien connu Prix de Lille. Mais c'est surtout au trot monté qu'elle atteindra sa plénitude, en remportant le Prix de l'Ile-de-France, premier Groupe I de sa carrière. On retrouve également le Prix Auguste François et une quatrième place dans le « Cornulier » à son tableau de chasse. Cet hiver, la protégée de Louis Baudron a montré qu'elle n'avait rien perdu de sa superbe. Elle a annoncé son retour en forme en gagnant le Prix Médusa à l'attelé à l'amorce du meeting d'hiver, puis s'est placée dans les Prix Paul Buquet et Jules Lemonnier. Sur sa lancée, elle a réalisé la meilleure valeur de sa carrière dans le Prix de Cornulier en concluant dauphine d'Olga du Biwetz à l'issue d'une ligne droite sublime. Tous les ingrédients semblent réunis pour que la « belle » conserve son titre ce dimanche.

Pinson

Mâle de 8 ans par l'excellent Baccarat du Pont, Pinson n'a tout compte fait que très peu couru pour un cheval de son âge (54 fois). Il compte 18 succès à son palmarès, soit une réussite de 33% à la gagne ! Ayant sagement appris son métier en province à 3 et 4 ans, où il montre un véritable potentiel mais également du caractère, il se distingue à 5 ans en remportant son premier Quinté Plus à Cabourg face à Quick Nevele et Petit Javanais. A 6 ans, le Grand National du Trot devient son terrain de jeu préféré. Pinson remporte coup sur coup les étapes de Marseille-Borély et Toulouse – il se montrera fautif dans la Clôture à Vincennes -. Au cours de cette même année 2009, Pinson s'offre le luxe de remporter le Grand Prix Anjou-Maine (GIII) à Laval face à un certain Nimrod Boréalis ! Eloigné des pistes durant neuf mois, il se classe troisième de Punchy pour sa rentrée en septembre 2010 à Feurs. Jean-Michel Bazire le dirige alors vers le trot monté. Sa première sortie y est excellente : Pinson se classe troisième de Risque Tout et Réal de Rabut sur la grande piste de Vincennes. Apprenant gentiment son métier dans la discipline, il ne tarde pas à exploser : victoire dans le Prix de l'Ile-de-Ré, véritable balade dans le Prix Auguste François avec un magnifique chrono à la clé (1'11''4 – 2175m GP), puis un premier Groupe II, le Prix du Calvados, décroché face à Plenty Pocket. Pinson se présentait donc en challenger de choix dans le Prix de Cornulier 2011. Hélas, il a perdu la cinquième place tout à la fin face à Quarla après avoir animé les débats. Ici, l'opposition semble davantage à sa portée. Nul doute qu'il aura à coeur de faire plaisir à Jean-Michel Bazire, gravement blessé au tibia-péroné suite à une violente chute jeudi.

Paris Haufor

A l'image de ce qu'il fait avec l'ensemble de ses pensionnaires, Christian Bigeon a pris son temps avec ce fils de Vivier de Montfort. En vue dans de beaux prix de série lors des hivers 2006/2007 et 2007/2008 à l'attelé, il se présente trois fois au niveau semi-classique au début de son année de 5 ans, sans convaincre (musique : 7-8-5). Mais Christian Bigeon lui garde sa confiance et décide de viser le Critérium des 5 Ans. Le résultat est sans appel : Paris Haufor attaque dans le tournant final et laisse ses adversaires sans réaction. Il gagne devant Pirogue Jénilou, Prince Gédé, Private Love et Prodigious, dans l'excellent chrono de 1'13''3 (3000 mètres GP). L'hiver suivant, il gagne son billet pour le Prix d'Amérique 2009 en remportant le Prix Ténor de Baune (GII) sans forcer son talent. Hélas, il connaîtra un parcours impossible dans l'épreuve reine, se mettant au galop après avoir dû tourner en épaisseur. Lors du meeting 2009/2010, il se qualifie cette fois grâce à une très facile victoire dans le Prix de Belgique, après avoir pris plusieurs longueurs d'avance dans le parcours, un peu à la « Sea Cove ». Mais il échouera de nouveau dans l'« Amérique », étant barré par les tout meilleurs. Cet hiver, Christian Bigeon a changé son fusil d'épaule, en orientant son pensionnaire vers le trot monté. Pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître. Un « Paris » gagné... Sous la poigne de Damien Bonne, le champion remportait le Prix Jules Lemonnier (GII) face à Priscilla Blue et Picsou de Villabon, sur le parcours de l'« Ile-de-France » (1'11''8 – 2175m GP). Il ne pouvait confirmer lors de sa sortie suivante dans le Prix du Calvados, s'élançant sur la mauvaise jambe. Il traçait malgré tout un parcours très prometteur en retrait, confirmant son aptitude à la discipline. Dans le Prix de Cornulier, Paris Haufor a fourni un magnifique effort en plaine, mais a faibli sous les attaques dans la montée et s'est mis au galop. Cela ne remet en rien en cause sa grande valeur. Retrouvant le parcours de son succès dans le « Jules Lemonnier », Paris Haufor ne surprendrait personne en mettant tout le monde d'accord !

| Voir tous les partants du Prix de l'Ile de France |