Goliath s'impose en patron dans le Prix du Conseil de Paris !
21/10/2024Dimanche 20 octobre à Longchamp, Goliath a affirmé ses ambitions internationales en dominant avec autorité le Prix du Conseil de Paris (Gr2), malgré un terrain lourd, mesuré à 4,7 qui n'était pas à son avantage. Monté par un Christophe Soumillon au sommet de son art, le pensionnaire de Francis-Henri Graffard a démontré qu'il était prêt pour les grands défis à venir, avec la Japan Cup (Gr1) en ligne de mire.
Une course au rythme lent, mais une fin tonitruante
Le départ de cette épreuve phare de la réunion dominicale n’a pas été très rapide. En l’absence de train, Goliath s’est retrouvé en épaisseur dans les premiers hectomètres, un scénario souvent redouté sur un terrain aussi pénible. Cependant, Christophe Soumillon a parfaitement jugé la situation, économisant l’énergie de son cheval jusqu’à l'ultime ligne droite. À 400 mètres du poteau, tout s’est accéléré. Libéré, Goliath a produit de belles fractions sur ce type de terrain (11’’70 et 12’’14), prenant l’avantage d’une demi-longueur sur Hamish, qui a tout donné, mais n’a pu résister à l’accélération foudroyante de son rival dans les derniers mètres. Le protégé de William Haggas a montré une grande ténacité, mais a dû se contenter de la deuxième place.
Derrière eux, Marquisat, entraîné par André Fabre, a complété le podium, marquant ainsi son quatrième classement consécutif dans une épreuve de Groupe, preuve de sa régularité au plus haut niveau. Après une longue absence, ce pensionnaire de Godolphin confirme son retour en forme et ne devrait plus tarder à renouer avec la victoire.
Les réactions des entourages
Philip von Ullmann, copropriétaire de Goliath, s'est montré particulièrement satisfait de la performance de son champion : « Cette victoire marque une étape cruciale dans la préparation de la Japan Cup. Goliath était beaucoup plus calme aujourd’hui, signe de sa maturité croissante. Nous avons hâte de le voir s'exprimer pleinement sur les pistes japonaises. » John Stewart, copropriétaire et fervent défenseur des ambitions internationales de Goliath, a ajouté : « Je suis convaincu que Goliath peut remporter la Japan Cup. Les courses japonaises manquent encore de compétition internationale de ce calibre, et Goliath est le cheval idéal pour changer cela. »
De son côté, Francis-Henri Graffard a salué la performance de son élève tout en soulignant les défis auxquels il a été confronté : « Le terrain et le poids étaient contre lui, mais il a prouvé aujourd'hui combien il avait progressé. Christophe Soumillon l’a monté de manière exemplaire. Nous sommes confiants pour la suite. »
Hamish et Marquisat, des adversaires de valeur
Hamish, bien que battu, n’a pas démérité. Maureen Haggas, l'épouse de l'entraîneur, a exprimé sa satisfaction : « Goliath était intouchable aujourd’hui, mais Hamish a livré une très belle prestation, surtout dans des conditions aussi difficiles. Nous sommes ravis de sa constance. »
Quant à Louise Benard, représentant les intérêts de Godolphin pour Marquisat, elle s'est montrée optimiste : « Après une longue absence, il nous prouve qu’il peut encore rivaliser avec l’élite. Cette troisième place est de bon augure pour la suite de la saison. »
Les perspectives de Goliath
Le chrono final de 2’28’’65 reflète bien l’absence de rythme en début de course, mais aussi la capacité de Goliath à faire la différence en quelques mètres. Grâce à cette victoire dans le Prix du Conseil de Paris (Gr2), il s’impose désormais comme un des favoris potentiels pour la Japan Cup (Gr1), où un terrain plus léger devrait jouer en sa faveur. L’avenir de ce fils d’Adlerflug s’annonce des plus excitants. Malgré la disparition prématurée de son père, Adlerflug continue de briller à travers ses descendants, et Goliath pourrait bien ajouter une ligne prestigieuse au palmarès de cet étalon de renom.