L’histoire de Wellington et Justine émeut les réseaux sociaux
25/10/2013
Exceptionnellement sur ZeGagnant, je ne vous parle pas de courses ou d'un cheval de course... Mais d'un cheval tout court, et de sa propriétaire. Wellington s'est blessé aux jambes, il aurait dû être abattu. C'était sans compter sur sa cavalière et propriétaire, Justine, qui se bat encore aujourd'hui pour lui prodiguer les soins voulus, après avoir déjà obtenu d'un chirurgien une opération réussie. Elle partage ses émotions, par rapport à chaque progrès de Wellington, sur les réseaux sociaux, et aujourd'hui sur ZeGagnant.
Pour cet article qui sort de l'ordinaire sur ZeGagnant, je suis parti du principe que si vous aimez les courses de chevaux, vous aimez également les chevaux tout court. Vous avez le choix des médias internet pour mieux connaitre l'histoire de Wellington : une vidéo, un blog, une page Facebook. Je vous donne les liens vers les trois en fin d'article. Mais déjà, voici la trame.
Une opération réussie, mais le risque demeure
L'histoire, c'est celle d'un duo. Justine a l'amour des chevaux depuis le plus jeune âge. Originaire de Royan (Charente-Maritime), elle a aujourd'hui 23 ans, est titulaire d'un monitorat d'équitation ("BPJEPS mention équitation", m'a-t-elle précisé). "Aujourd'hui, je suis contractuelle, avec un salaire à hauteur du Smic", dit-elle encore. Wellington a 14 ans désormais. Elle le considère comme son "compagnon de vie", fait quelques concours de dressage avec lui, et cela dure depuis sept ans. Et elle a de bonnes raisons pour cela, qu'elle explique fort bien elle-même : "Wellington est mon compagnon de vie, il m'a suivi partout, quand j'ai quitté Royan, pour faire mes études d'apprentissage Bac pro en région parisienne, je travaillais en alternance pendant 2 ans en apprentissage dans les chevaux. Wellington m'a suivi dans les nombreuses écuries où j'ai travaillé en tant qu'apprentie (groom, soigneuse, cavalière). J'ai beaucoup progressé avec lui. Je suis ensuite partie pour travailler en Angleterre (seule avec Wellington) ne connaissant personne là-bas, et pendant environ 8 mois en tant que groom et cavalière. Je suis revenue en France pour faire la formation monitorat d'équitation (BPJEPS) avec Wellington. Je le voyais tous les jours depuis plusieurs années."
Voilà pour le décor planté : la jeune femme et le cheval nouent une relation de proximité évidente, qui expliquera la suite et l'engagement plus que volontaire de Justine aux côtés de son cheval. Et puis en septembre 2013, là, tout récemment, le drame. Wellington est blessé au pré. Probablement victime d'un coup de pied d'un autre cheval, selon le vétérinaire. Le diagnostic est très sévère : il s'est fracturé le membre antérieur gauche, soit une fracture ouverte et déplacée du radius. Vous le savez vous qui suivez les courses, les blessures aux jambes sont extrêmement difficiles à soigner chez les chevaux. Et il arrive trop souvent qu'il faille euthanasier des chevaux blessés, y compris à même la piste. Dans le cas de Wellington, Justine est catastrophée, elle le fait examiner par un vétérinaire. Celui-ci la prévient : l'opération est coûteuse, les soins qui suivront aussi, et rien, absolument rien ne permet de pronostiquer une réussite.
Un appel aux dons
Justine n'en a cure et saisit la dernière chance qui reste à Wellington, elle opte pour cette opération. Tant pis pour les sommes engagées, qu'elle n'a pas : "J'ai lancé un appel au don. Un mois de clinique (opération et hospitalisation) me coûte environ 10 000 euros. Et ce montant va augmenter... N'ayant pas d'argent de côté, et ayant un salaire à hauteur du Smic, je vais faire un emprunt, et je vais m'endetter pour des années... C'est un choix, que je fais sans hésiter pour Wellington."Finalement, l'opération réussit (vous lirez sur son blog et sa page Facebook toute l'émotion suscitée juste pour transporter Wellington jusque chez le vétérinaire). Le vétérinaire avait prévenu, il n' y avait qu'une chance sur deux pour que ce soit le cas... Et même après, les risques demeurent majeurs. Le chirurgien qui a réussi ce premier exploit, cette première étape pour la survie de Wellington, est celui qui avait opéré le célèbre Barbaro en son temps, le docteur Rossignol. Pour autant, Wellington n'est pas encore sauvé, loin s'en faut. Il ne peut être maintenu immobile tout le temps de la convalescence (malgré les efforts, voir la photo), et de fait il risque une rechute, forcément mortelle cette fois, à tout moment.
C'est ce "combat pour la vie" que décrit Justine sur son blog et sa page Facebook. Elle suscite une émotion énorme, chaque progrès du cheval est décrit, au jour le jour, celles et ceux qui suivent retiennent leur souffle...
Justine conclut : "Actuellement, je passe plusieurs fois dans la semaine le voir à Grosbois (tous les jours quand je le peux, ou environ 5 fois par semaine). Je le montais avant son accident. Je ne faisais plus de compétition (Ndlr : de dressage donc) car plus de week-end de disponible, mais l'année prochaine, je devais m'y remettre... Wellington était prêt et à niveau avant son accident.
"Pour celles et ceux qui sont également émus de l'histoire de Justine et Wellington, je vous mets ci-dessous le lien direct pour l'appel aux dons. Vous ne trouvez pas que l'un et l'autre ne méritent pas d'être aidés ?.
Note : merci à Stéphanie de nous avoir alerté sur l'histoire de Wellington et Justine à travers un message sur la page Facebook de ZEturf. Nos photos sont issues de la page Facebook dédiée à Wellington.
En savoir plus : http://www.youtube.com/watch?v=15DuWko66rw (vidéo sur Wellington) ; http://wellingtonpourlavie.blogspot.fr (le blog informant de chaque étape de soin opération puis de son rétablissement) ; https://www.facebook.com/Wellingtonpourlavie (la page Facebook dédiée à Wellington) ; https://www.turfoo.fr/actualites-hippiques/blog-turf/110318/barbaro-ou-le-tragique-destin-dune-star/ (la saga du cheval de course Barbaro, qui fut donc opéré en son temps par le même chirurgien que Wellington aujourd'hui).
Pour l'appel aux dons : http://wellingtonpourlavie.blogspot.fr/2013/09/appel-au-don-pour-la-vie-de-wellington.html.