Kerjacques, l’étalon par excellence

Kerjacques fut un trotteur exceptionnel, principalement en tant qu'étalon. Après une carrière de course bonne sans être exceptionnelle, il est devenu un étalon extraordinaire, et est même considéré comme un chef de race.

Amusez-vous à utiliser la zone "recherche" de ZeGagnant et à y inscrire "Kerjacques"... Vous verrez apparaître tous mes articles sur des chevaux de légende issus de l'étalon miracle, en première, deuxième, troisième ou n-ième génération... Rêve d'Udon et son fils Offshore Dream, Sébrazac et son fils  Général du Pommeau, Revenue, Fan Idole, First de Retz et son fils One du Rib, Courlis du Pont, Hadol du Vivier, Pontcaral, Insert Gédé, Chambon P et son petit-fils Ténor de Baune, Eléazar, Toscan, Une de Mai, Pearl Queen... Tous ces trotteurs d'exception ont Kerjacques dans leur arbre généalogique. Je n'insiste pas, je vois que vous avez compris, si vous ne le saviez déjà, ce que l'on appelle un "chef de race" dans l'élevage de trot... Sans compter qu'il faut ajouter, à ces champions des pistes, une matrone de l'élevage, Ua Uka...

Mais qui fut donc ce Kerjacques ? Il est né tard dans l'année, le 30 mai 1954. Reconnu pour être un bon cheval sur la piste, il décroche un groupe I, le critérium des 5 ans 1959. Il s'agit là de la plus belle ligne de son palmarès. Dès l'âge de 6 ans, fort de son succès, il est mené au haras. Né dans l'Orne, c'est près d'Angers qu'il mène sa seconde carrière, celle d'étalon.

A y regarder de près, Kerjacques  n'est pas si prolifique que cela en nombre, mais c'est surtout la qualité qui est au rendez-vous. Père de deux vainqueurs du prix d'Amérique (Toscan et Eléazar), il confirme encore ses dons d'étalon plusieurs générations plus tard. Aujourd'hui encore, tout éleveur de trot qui se respecte mentionne le nom de Kerjacques parmi les ascendants du poulain qu'il veut vanter.

L'étalon prodigue est mort en février 1981, à l'âge avancé de 27 ans. Le monde hippique lui rend hommage à travers le prix Kerjacques, un groupe II réservé aux trotteurs de 6 à 10 ans se courant en mai... Ironie du sort, ce groupe II est ouvert aux hongres, c'est-à-dire à ceux qui continueront pas la race. On aurait plutôt imaginé un prix mettant en valeur l'élevage, vous ne trouvez pas ?