Passeport détient un record fabuleux, qui lui vaut largement sa place dans notre rubrique dédiée aux chevaux de légende : il a remporté 5 prix d'Amérique ! Mais non, amis turfistes, je ne délire pas. Bien sûr, vous avez raison, le recordman de victoires est et reste Ourasi, avec 4 victoires. Mais Passeport avait fait encore mieux... Si l'on tient compte de sa descendance. Vainqueur lui-même de deux prix d'Amérique (en 1923 et 1924), il fut aussi le père de Amazone B, qui gagna également deux fois en 1930 et 1933, et de Nébuleuse V, victorieuse en 1943. Deux succès pour lui, plus trois pour ses filles, le compte y est : cinq victoires, record absolu en la matière. De fait, j'ai recherché des éléments sur la vie de ce Passeport. Il est né en 1915, avec dans sa généalogie un "inbreeding" (consanguinité choisie à vocation d'élevage), puisque l'on retrouve Fuschia comme arrière-grand-père tant paternel que maternel. Il est entraîné par son propriétaire, un certain M. Bulot. En 1921, Passeport réalise sa première performance de course marquante en terminant cinquième du prix d'Amérique (créé l'année précédente). En 1922, il fait beaucoup mieux, mais dans un style qui lui vaudra des déboires : c'est ainsi qu'il remporte l'épreuve, mais en gênant au passage plusieurs concurrents, et il est finalement déclassé à la troisième place. Ce n'est que partie remise, car en 1923, le trotteur drivé par P. Viel gagne cette fois sans contestation le prix d'Amérique. Il bat au passage le record de l'épreuve de près de deux secondes. En 1924, Passeport gagne pour la deuxième fois consécutive le prix d'Amérique, cette fois avec Alexander Finn au sulky, surnommé "la fine cravache". Il termine sa carrière de course en 1925 avec une cinquième place, toujours dans le prix d'Amérique.

Un palmarès unique

Rien que ce palmarès personnel lui vaut des louanges. Mais l'étalon va se révéler au moins aussi bon que le compétiteur. Ainsi, en 1929, un certain A Fait Jaser termine deuxième du prix d'Amérique : il est le digne fils de Passeport. Mais c'est surtout par ses filles que notre étalon va briller. D'abord avec Amazone B, qui gagne deux prix d'Amérique en 1930 et 1933 (à 6 et 9 ans), tout en obtenant dans l'intervalle une deuxième place en 1931. Ensuite avec Nébuleuse V, victorieuse de l'épreuve-reine en 1943. Dans l'histoire du prix d'Amérique, ce palmarès père-enfants est unique. Un seul autre étalon a produit deux vainqueurs de l'épreuve, Kerjacques, mais il n'avait pas gagné lui-même (ses fils Toscan et Eléazar figurent au palmarès en 1970 et 1980). Et un seul autre vainqueur de prix d'Amérique a eu un enfant remportant l'épreuve : Lurabo, vainqueur en 1984, est le père de Abo Volo, vainqueur en 1997. Pourtant, cette performance de Passeport est méconnue. Aucun prix hippique d'envergure ne lui rend hommage. Vous avez dit dommage ? Découvrez plus de chevaux de légende sur http://www.zegagnant.com/category/chevauxdelegende."/>
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Actualités hippiques

Passeport, le trotteur aux 5 prix d’Amérique !

28/12/2012
image Passeport, le trotteur aux 5 prix d’Amérique !


 


Passeport détient un record fabuleux, qui lui vaut largement sa place dans notre rubrique dédiée aux chevaux de légende : il a remporté 5 prix d'Amérique !


Mais non, amis turfistes, je ne délire pas. Bien sûr, vous avez raison, le recordman de victoires est et reste Ourasi, avec 4 victoires. Mais Passeport avait fait encore mieux... Si l'on tient compte de sa descendance. Vainqueur lui-même de deux prix d'Amérique (en 1923 et 1924), il fut aussi le père de Amazone B, qui gagna également deux fois en 1930 et 1933, et de Nébuleuse V, victorieuse en 1943. Deux succès pour lui, plus trois pour ses filles, le compte y est : cinq victoires, record absolu en la matière.


De fait, j'ai recherché des éléments sur la vie de ce Passeport. Il est né en 1915, avec dans sa généalogie un "inbreeding" (consanguinité choisie à vocation d'élevage), puisque l'on retrouve Fuschia comme arrière-grand-père tant paternel que maternel. Il est entraîné par son propriétaire, un certain M. Bulot.


En 1921, Passeport réalise sa première performance de course marquante en terminant cinquième du prix d'Amérique (créé l'année précédente). En 1922, il fait beaucoup mieux, mais dans un style qui lui vaudra des déboires : c'est ainsi qu'il remporte l'épreuve, mais en gênant au passage plusieurs concurrents, et il est finalement déclassé à la troisième place. Ce n'est que partie remise, car en 1923, le trotteur drivé par P. Viel gagne cette fois sans contestation le prix d'Amérique. Il bat au passage le record de l'épreuve de près de deux secondes. En 1924, Passeport gagne pour la deuxième fois consécutive le prix d'Amérique, cette fois avec Alexander Finn au sulky, surnommé "la fine cravache". Il termine sa carrière de course en 1925 avec une cinquième place, toujours dans le prix d'Amérique.


Un palmarès unique


Rien que ce palmarès personnel lui vaut des louanges. Mais l'étalon va se révéler au moins aussi bon que le compétiteur. Ainsi, en 1929, un certain A Fait Jaser termine deuxième du prix d'Amérique : il est le digne fils de Passeport. Mais c'est surtout par ses filles que notre étalon va briller. D'abord avec Amazone B, qui gagne deux prix d'Amérique en 1930 et 1933 (à 6 et 9 ans), tout en obtenant dans l'intervalle une deuxième place en 1931. Ensuite avec Nébuleuse V, victorieuse de l'épreuve-reine en 1943.


Dans l'histoire du prix d'Amérique, ce palmarès père-enfants est unique. Un seul autre étalon a produit deux vainqueurs de l'épreuve, Kerjacques, mais il n'avait pas gagné lui-même (ses fils Toscan et Eléazar figurent au palmarès en 1970 et 1980). Et un seul autre vainqueur de prix d'Amérique a eu un enfant remportant l'épreuve : Lurabo, vainqueur en 1984, est le père de Abo Volo, vainqueur en 1997.


Pourtant, cette performance de Passeport est méconnue. Aucun prix hippique d'envergure ne lui rend hommage. Vous avez dit dommage ?