Actualités hippiques
A quel moment peut-on dater le commencement des courses et de l'élevage de purs-sangs ? Difficile à dire, je suis loin d'être suffisamment spécialiste pour cela. Mais en vous contant aujourd'hui la saga de Royal Oak, je ne dois pas être loin des sources de l'hippisme, version galop. Jugez plutôt. Royal Oak est né en... 1823. Autant vous dire que les sources d'informations sont plutôt rares, mais j'ai pu en rassembler suffisamment pour pouvoir vous narrer l'histoire de ce cheval de légende. Car il en est un, et pas seulement pour son appartenance à un passé lointain. Royal Oak est issu d'un élevage passionné, déjà suivi de près à cette époque, avec un arrière-grand-père français, Gohanna (lui-même fils d'Eclipse, légendaire galopeur britannique), et un père anglais, Catton (comme quoi, en matière d'élevage hippique, il existe toujours quelque chose avant le commencement...). Ce Catton était déjà un cheval intéressant, ayant gagné 22 de ses 32 courses. Royal Oak, lui, brilla davantage brilla davantage au paddock que sur les pistes. Il a couru 19 courses, en 1826 et 1827, en remportant tout de même 11. Son histoire est aussi celle de son époque : il fut tour à tour la possession de quatre propriétaires, dont un lord et une marquise, la marquise de Conyngham, maîtresse du roi George IV... D'ailleurs, le jockey patenté du roi, un certain John Day, remporta cinq courses sur six tentatives avec Royal Oak. Parmi ses coups d'éclat, on note deux victoires remportées à 24 heures d'intervalle... Les temps ont bien changé ! En revanche, pas vraiment de courses de renom... Il est vrai que la plupart de celles que nous suivons aujourd'hui n'étaient pas encore crées.
Au commencement il y avait Royal Oak
24/10/2012A quel moment peut-on dater le commencement des courses et de l'élevage de purs-sangs ? Difficile à dire, je suis loin d'être suffisamment spécialiste pour cela. Mais en vous contant aujourd'hui la saga de Royal Oak, je ne dois pas être loin des sources de l'hippisme, version galop. Jugez plutôt. Royal Oak est né en... 1823. Autant vous dire que les sources d'informations sont plutôt rares, mais j'ai pu en rassembler suffisamment pour pouvoir vous narrer l'histoire de ce cheval de légende. Car il en est un, et pas seulement pour son appartenance à un passé lointain. Royal Oak est issu d'un élevage passionné, déjà suivi de près à cette époque, avec un arrière-grand-père français, Gohanna (lui-même fils d'Eclipse, légendaire galopeur britannique), et un père anglais, Catton (comme quoi, en matière d'élevage hippique, il existe toujours quelque chose avant le commencement...). Ce Catton était déjà un cheval intéressant, ayant gagné 22 de ses 32 courses. Royal Oak, lui, brilla davantage brilla davantage au paddock que sur les pistes. Il a couru 19 courses, en 1826 et 1827, en remportant tout de même 11. Son histoire est aussi celle de son époque : il fut tour à tour la possession de quatre propriétaires, dont un lord et une marquise, la marquise de Conyngham, maîtresse du roi George IV... D'ailleurs, le jockey patenté du roi, un certain John Day, remporta cinq courses sur six tentatives avec Royal Oak. Parmi ses coups d'éclat, on note deux victoires remportées à 24 heures d'intervalle... Les temps ont bien changé ! En revanche, pas vraiment de courses de renom... Il est vrai que la plupart de celles que nous suivons aujourd'hui n'étaient pas encore crées.
Les années où l'hippisme français se construisait
Retiré au haras de Bedford, Royal Oak commence une seconde carrière, celle d'étalon. Slane est son premier rejeton de renom, né en 1833. Mais très vite Royal Oak est acheté par Henry Seymour, qui cherche à améliorer la race chevaline en France... Où se retrouve donc rapidement notre Royal Oak. On lui adjoint de nombreuses juments, souvent également d'origine anglaise. Royal Oak est l'étalon dominant de l'élevage français de galop des années 1830 et 1840. en fait, son avènement en tant qu'étalon correspond peu ou prou aux dates de création de certaines des plus grandes courses en France : le prix du Jockey Club en 1836, le prix du Cadran en 1837, le prix de Diane en 1843... C'est dire si Royal Oak a fait partie d'une politique de développement des courses de chevaux en France, avec une reconnaissance particulière pour les purs-sangs, et donc pour les étalons. A l'époque ou Royal Oak a traversé la Manche pour encourager la race française, les chevaux anglais dominaient outrageusement l'univers hippique... Mais rapidement, les choses se sont équilibrées, jusqu'à ce que l'on trouve en France un champion irrésistible qui alla gagner en Angleterre les trois courses principales, la triple couronne, en 1865 : Gladiateur (je vous mets le lien vers sa saga, que je vous ai déjà racontée, en fin d'article), arrière-petit-fils de Royal Oak. En 1849, âgé de 26 ans, Royal Oak mourut en Normandie. En son hommage, lorsqu'il fallut rebaptiser le Grand prix du prince impérial créé en 1861 (un groupe I sur 3100 mètres à Longchamp ouverts aux 3 ans et plus et depuis peu également aux hongres), on pensa tout naturellement à lui. Le prix Royal Oak est encore aujourd'hui une des courses les plus prisées en France, courue fin octobre. Notre étalon le méritait bien, lui qui, à l'époque de la révolution industrielle et de la lente démocratisation des peuples européens, fut l'un des pionniers de l'élevage des purs-sangs en France. Notre illustration, et une partie importante des sources d'information de cet article, sont issues de cette page : http://www.tbheritage.com/Portraits/RoyalOak.html. En savoir plus : http://www.zegagnant.com/et-si-gladiateur-etait-le-meilleur-cheval-francais-de-l%E2%80%99histoire-des-courses (la saga de Gladiateur sur ZeGagnant). Découvrez plus de chevaux de légende sur http://www.zegagnant.com/category/chevauxdelegende.
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