Jamais un concurrent japonais n'a remporté le prix de l'Arc de Triomphe. Or, depuis 1999, année où El Condor Pasa ne fut doublé par Montjeu que de très peu sur la ligne, les prétendants de très haut niveau venus du pays du soleil levant se succèdent chaque année. En vain jusqu'à aujourd'hui. Et si Orfevre donnait à l'Asie cette victoire européenne prestigieuse que ce continent hautement hippique attend avec légitimité ? Légitimité, oui. Car entre les réunions de Hong Kong, Macao ou du Japon, le continent asiatique montre un réel engouement pour les courses de galop. Sur le marché des ventes et achats d'étalons ou de saillies aussi, Chinois et Japonais sont extrêmement présents. En 2011, le galopeur japonais Victoire Pisa a remporté la course la plus prestigieuse au monde, la Dubai World Cup. Oui, mais voilà, en France, même si nous avons eu le célèbre jockey japonais Yutaka Take  courant sur nos pistes il y a quelques années, les galopeurs nippons n'arrivent pas à gagner "notre" prix de l'Arc de Triomphe. Nous n'autorisons, si j'ose dire, que les Britanniques, Irlandais, Italiens ou Allemands à venir gagner chez nous (au passage, pas un drapeau américain non plus au palmarès, mais la venue de concurrents d'outre-Atlantique est beaucoup plus rare). Pourtant, en 1999 (je vous remets la vidéo de la course en lien à la fin de l'article), El Condor Pasa semblait avoir bien joué le coup, en menant depuis le départ sur un faux rythme pour soudainement accélérer en début de ligne droite finale, laissant sur place tous ses adversaires... Sauf un qui, au courage, parvint même à le dépasser dans les ultimes foulées, Montjeu. Je peux aussi vous citer l'année 2006, car le favori à la cote était japonais, Deep Impact. Sur la piste, celui-ci déçut (3e seulement), et fut qui plus est convaincu ensuite de dopage. Mais la colonie japonaise ce jour-là dans les tribunes de Longchamp était impressionnante, montrant une immense attente.

Le passage va-t-il s'ouvrir ?

  Nous arrivons donc à notre édition 2012, avec Orfevre qui va figurer parmi les grands favoris de l'épreuve. Agé de 4 ans, il est chargé en gains grâce à plusieurs victoires en groupe I sur son continent. Il est incontestablement "le" champion du moment de son pays. Et en prime, il a déjà montré que Longchamp lui plaisait, le 16 septembre dernier, en remportant le prix Foy 2012, un groupe II sur le parcours du prix de l'Arc de Triomphe. Ce jour-là, il avait Christophe Soumillon sur son dos et dominait Méandre, valeur sûre sur nos hippodromes. Bien sûr, dimanche prochain, l'opposition sera encore plus relevée, et à l'instant où cet article est écrit je ne suis pas sûr que le nom du jockey (très sollicité) soit confirmé. Pour en savoir plus, j'ai appelé l'entraîneur Sylvie Parent-Ricard, déjà interviewée sur ZeGagnant (lien en fin d'article). Elle était dans les coulisses de Longchamp le 16 septembre, jour où ce sont courues les préparatoires à l'Arc de Triomphe. Premier tuyau, Orfevre est extrêmement dépendant de son leader. Le cheval est nerveux, complexe à monter, la présence de son compagnon d'écurie devant lui le rassure. Pour le prix Foy, où il n'y avait que cinq partants au départ, tout s'est bien passé : le couloir s'est ouvert devant lui et ce galopeur massif a pu déployer sa puissance pour prendre de la vitesse et l'emporter. En revanche, on peut craindre que dans un peloton plus touffu (18 partants pressentis pour ce dimanche), se voir ouvrir le passage ne se soit pas aussi facile... Orfevre a donc une chance, réelle, de l'emporter. Mais il existe l'inconnue du parcours. Si le cheval du pays soleil levant ne pouvait voir le jour, l'envolée espérée pourrait ne jamais avoir lieu. Mais au Japon on se prend à rêver... Je remercie Sylvie Parent-Ricard qui m'a permis de diffuser la photo qu'elle a prise elle-même d'Orfevre, avec Christophe Soumillon sur le dos, dans les coulisses de Longchamp le 16 septembre dernier.En savoir plus :http://www.youtube.com/watch?v=brcvzXCkYr4 (la vidéo du prix de l'Arc de Triomphe 1999) ; http://www.zegagnant.com/orfevre-saonois-et-shareta-fin-prets-pour-larc (retour sur la première victoire d'Orfevre en France) ; http://www.zegagnant.com/entraineur-de-chevaux-de-course-ca-ne-s%E2%80%99improvise-pas (l'interview de Sylvie Parent-Ricard sur ZeGagnant). Cet article vous a plu ? D’autres articles sont disponibles sur le blog www.zegagnant.com.  "/>
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Actualités hippiques

Orfevre, espoir de tout un pays, le Japon

04/10/2012
image Orfevre, espoir de tout un pays, le Japon

 

Jamais un concurrent japonais n'a remporté le prix de l'Arc de Triomphe. Or, depuis 1999, année où El Condor Pasa ne fut doublé par Montjeu que de très peu sur la ligne, les prétendants de très haut niveau venus du pays du soleil levant se succèdent chaque année. En vain jusqu'à aujourd'hui. Et si Orfevre donnait à l'Asie cette victoire européenne prestigieuse que ce continent hautement hippique attend avec légitimité ?

Légitimité, oui. Car entre les réunions de Hong Kong, Macao ou du Japon, le continent asiatique montre un réel engouement pour les courses de galop. Sur le marché des ventes et achats d'étalons ou de saillies aussi, Chinois et Japonais sont extrêmement présents. En 2011, le galopeur japonais Victoire Pisa a remporté la course la plus prestigieuse au monde, la Dubai World Cup.

Oui, mais voilà, en France, même si nous avons eu le célèbre jockey japonais Yutaka Take  courant sur nos pistes il y a quelques années, les galopeurs nippons n'arrivent pas à gagner "notre" prix de l'Arc de Triomphe. Nous n'autorisons, si j'ose dire, que les Britanniques, Irlandais, Italiens ou Allemands à venir gagner chez nous (au passage, pas un drapeau américain non plus au palmarès, mais la venue de concurrents d'outre-Atlantique est beaucoup plus rare).

Pourtant, en 1999 (je vous remets la vidéo de la course en lien à la fin de l'article), El Condor Pasa semblait avoir bien joué le coup, en menant depuis le départ sur un faux rythme pour soudainement accélérer en début de ligne droite finale, laissant sur place tous ses adversaires... Sauf un qui, au courage, parvint même à le dépasser dans les ultimes foulées, Montjeu. Je peux aussi vous citer l'année 2006, car le favori à la cote était japonais, Deep Impact. Sur la piste, celui-ci déçut (3e seulement), et fut qui plus est convaincu ensuite de dopage. Mais la colonie japonaise ce jour-là dans les tribunes de Longchamp était impressionnante, montrant une immense attente.

Le passage va-t-il s'ouvrir ?

 Nous arrivons donc à notre édition 2012, avec Orfevre qui va figurer parmi les grands favoris de l'épreuve. Agé de 4 ans, il est chargé en gains grâce à plusieurs victoires en groupe I sur son continent. Il est incontestablement "le" champion du moment de son pays. Et en prime, il a déjà montré que Longchamp lui plaisait, le 16 septembre dernier, en remportant le prix Foy 2012, un groupe II sur le parcours du prix de l'Arc de Triomphe. Ce jour-là, il avait Christophe Soumillon sur son dos et dominait Méandre, valeur sûre sur nos hippodromes. Bien sûr, dimanche prochain, l'opposition sera encore plus relevée, et à l'instant où cet article est écrit je ne suis pas sûr que le nom du jockey (très sollicité) soit confirmé.Pour en savoir plus, j'ai appelé l'entraîneur Sylvie Parent-Ricard. Elle était dans les coulisses de Longchamp le 16 septembre, jour où ce sont courues les préparatoires à l'Arc de Triomphe. Premier tuyau, Orfevre est extrêmement dépendant de son leader. Le cheval est nerveux, complexe à monter, la présence de son compagnon d'écurie devant lui le rassure. Pour le prix Foy, où il n'y avait que cinq partants au départ, tout s'est bien passé : le couloir s'est ouvert devant lui et ce galopeur massif a pu déployer sa puissance pour prendre de la vitesse et l'emporter. En revanche, on peut craindre que dans un peloton plus touffu (18 partants pressentis pour ce dimanche), se voir ouvrir le passage ne se soit pas aussi facile...

Orfevre a donc une chance, réelle, de l'emporter. Mais il existe l'inconnue du parcours. Si le cheval du pays soleil levant ne pouvait voir le jour, l'envolée espérée pourrait ne jamais avoir lieu. Mais au Japon on se prend à rêver...

En savoir plus : http://www.youtube.com/watch?v=brcvzXCkYr4 (la vidéo du prix de l'Arc de Triomphe 1999) ; https://www.turfoo.fr/actualites-hippiques/blog-turf/120916/orfevre-saonois-et-shareta-fin-prets-pour-larc-!/ (retour sur la première victoire d'Orfevre en France).