Et si le parieur était tenu au courant des ferrures légères ?
14/08/2012
C’est l’un d’entre vous qui le dit, en commentant un autre article : il devient très difficile pour le parieur de miser d’après le fait qu’un trotteur soit déferré quand des entraîneurs utilisent des fers plus ou moins légers. Faut-il aménager le règlement en vigueur ?
A peine trois ans, et sans doute moins. Il a fallu ce laps de temps, depuis mars 2009 et la mise en place des règles qui régissent les déferrés à l’heure actuelle, pour que des entraîneurs malins ne parviennent à en détourner l’esprit.
Qu’elle était la situation avant cette date ? Un entraîneur n’était pas obligé de respecter ce qu’il avait déclaré en matière de ferrures pour la course. Par exemple, pour un cheval bien préparé mais sur lequel il existait une intention de spéculer, le cheval était déclaré ferré afin de ne pas attiré l’attention des parieurs, mais était finalement déferré dans l’espoir de gagner à grosse cote. Cette manière de faire fut considérée comme répréhensible, et il y eut donc en mars 2009 une réglementation plus stricte : tout entraîneur ne respectant pas les intentions émises de déferrage plusieurs jours avant (le temps de la parution des listes de partants dans les différents médias) se verrait lourdement sanctionné. Depuis, stop aux excès, le parieur s’étant retrouvé protégé…
Certains courent en rangers, d’autres en baskets
… jusqu’à ce que. Jusqu’à ce que la technique ne permette de mettre aux pieds des chevaux des fers fort différents, exactement comme le décrit l’un ou l’une d’entre vous (le pseudo de Jane a sans doute été adopté davantage pour me faire un clin d’œil que pour démontrer que le commentaire forcément de l’une d’entre vous) dans un commentaire laissé sur mon dernier article parlant des chevaux déferrés (j’ai remis le lien à la fin de celui-ci, pour lire les commentaires il faut tout simplement descendre votre curseur). Je ne vais donc rien inventer de mieux que ce qui est dit dans ce commentaire, que je cite : « Il existe plusieurs types de ferrures. Ainsi, certains utilisent des fers en aciers de 300 grammes, d’autres des aluminiums de 70 grammes, certains des résines collées à même le sabot et pesant à peine 45 grammes… C’est comme si au départ du 100 mètres olympique, certains athlètes venaient à se présenter, en rangers, en sabots, en tongs, ou avec baskets : difficile de faire un choix et de parier sans savoir qui va courir avec quelles chaussures ! »
Eh oui, cher « Jane », vous avez raison ! Et votre commentaire alerte cite ensuite des exemples précis de chevaux déclarés ferrés qui se sont révélés en fait « ferrés très légèrement » et qui ont gagné à grosse cote… A nouveau, comme avant 2009, le parieur est floué par une information tronquée.
D’où la question : et si les instances du trot se penchaient sur un règlement plus précis encore qu’en 2009 en réclamant des précisions sur les déclarations de ferrure ?
Notre photo est issue du blog http://blog.equivogue.fr/tag/photos.
En savoir plus : https://www.turfoo.fr/actualites-hippiques/chevaux/090305/reglementation-trot-deferrage/ (en mars 2009, je vous parlais de ce qui était alors une nouvelle règle, l’obligation pour les entraîneurs de respecter leur annonce de ferrure) ; https://www.turfoo.fr/actualites-hippiques/blog-turf/120718/les-trotteurs-deferres-parlons-en/ (lisez les commentaires de cet article, c’est l’un ou l’une d’entre vous qui a attiré, avec justesse, mon attention sur ce sujet).