J’ai reçu par mail toute une série de questions pour mieux comprendre les arcanes du turf. Pour la plupart, les articles explicatifs existaient déjà sur ZeGagnant et j’ai donc indiqué à Adrien (qui m’a envoyé ces questions) où trouver les réponses. En revanche, je me suis rendu compte que pour le cas des chevaux déferrés j’avais été peu prolixe. Alors je répare ici cette lacune. Je précise de suite, je m’intéresse ici au fait de course par rapport aux trotteurs déferrés. Je sais qu’il existe un débat sur le bien-être animal quant aux souffrances subies par les trotteurs quand ils sont déferrés, ce n’est pas l’objet de cet article. En deux mots tout de même, dans la très grande majorité des cas, les entraîneurs ont tout intérêt à avoir des chevaux dont la carrière dure, donc ils prennent bien garde à éviter de déferrer lorsqu’ils sentent que leurs trotteurs risquent la blessure. Ils s’autolimitent par eux-mêmes, sans qu’il soit besoin, probablement, de légiférer davantage. Mais comme je ne suis pas spécialiste vétérinaire, je me garde bien d’une opinion trop tranchée sur le sujet, concentrons-nous donc sur l’intérêt de déferrer. Premier constat, tous les trotteurs ne réagissent pas de la même manière. Certains sont plus fragiles des pieds que d’autres. Et chacun a ses particularités et ses sensibilités : parfois les antérieurs déferrés suffisent, parfois les postérieurs, parfois il faut les quatre pieds. Un exemple célèbre : lorsque Ready Cash a été déferré des quatre pieds (ça lui est arrivé une fois, lors du prix d’Amérique 2010), il s’est montré fautif. Il n’a pas apprécié. En revanche, déferré des postérieurs il a accompli ses plus belles performances et a gagné ses plus belles courses. Pourquoi le fait de déferrer améliore-t-il la performance des trotteurs ? Il y a d’une part la sensation de la course, le pied directement posé au sol le sent mieux. Mais c’est surtout une question de charge. Les fers pèsent leurs poids, et ce poids répartis au bout des jambes est plus difficile à supporter que par exemple sur le dos. Essayez vous-même d’avoir des semelles de plomb d’un kilo chacune ou de porter 2 kilos dans les bras, vous verrez que les jambes vous sembleront très vite très lourdes pour une charge peu imposante lorsque vous la portez autrement. Donc, en déferrant son trotteur, l’entraîneur l’allège, et le cheval va plus vite.

Savoir repérer l’engagement visé

Maintenant, il faut bien prendre garde à ne pas blesser le cheval. Je vous le disais plus haut, tous les trotteurs n’ont pas la même sensibilité au bout du pied. L’entraîneur doit donc alterner les courses où le cheval sera déferré, et celles où il ne le sera pas. Et c’est là que, pour le turfiste, la stratégie intervient. Car il est évident que si le cheval court plus vite sans ses fers, l’entraîneur fera en sorte qu’il puisse être déferré pour les rendez-vous visés. Ce qui est particulièrement intéressant pour le turfiste c’est la course où le cheval est déferré juste après une course où il ne l’a pas été. Car cela signifie que la course précédente a servi de préparation à un engagement visé. Le top du top, c’est lorsque le cheval est déferré pour la première fois de sa carrière, en particulier lorsqu’il est un peu âgé. Car là, cela signifie qu’il peut améliorer toutes ses performances passées, et éventuellement se transcender. L’exemple le plus célèbre est celui de Quif de Villeneuve, trotteur honnête sans plus tout au long de sa carrière et se mettant d’un coup à remporter le Grand National du Trot 2011 et dans la foulée du prix du Cornulier 2012 parce que son nouvel entraîneur s’est décidé à le déferrer ce qui n’avait jamais été tenté avant. Ensuite, il existe aussi des subtilités. Exemple, un trotteur a déjà pas mal couru, ferré ou déferré. Mais arrive une course où, pour la première fois, il n’est déferré que des antérieurs. Alors qu’il a déjà été déferré des quatre pieds. Attention chers amis parieurs, car cela signifie que l’entraîneur tente quelque chose de nouveau avec le cheval en question, avec donc l’espoir d’une réussite… Au passage, vous pouvez repérer facilement si un cheval est déferré pour la première fois dans ZEturf pro. Les déferrés sont indiqués en rouge, ceux qui el sont pour la première fois dans cette configuration que des antérieurs pour la première fois, ou des quatre pieds pour la première fois) le sont en vert. Ceci dans la liste des partants lorsque vous avez préalablement cliqué sur une réunion. Voilà, cette fois j’espère avoir été beaucoup plus complet que j’ai pu l’être auparavant sur le sujet des chevaux déferrés. Bons jeux ! Vous voulez d’autres conseils de jeux ? Vous les trouverez sur http://www.zegagnant.com/category/conseilsdejeux."/>
100€ OFFERTS SUR ZETURF >> J'EN PROFITE !! (Code TURFOOVIP)
Actualités hippiques

Les trotteurs déferrés, parlons-en

18/07/2012
image Les trotteurs déferrés, parlons-en

 

J’ai reçu par mail toute une série de questions pour mieux comprendre les arcanes du turf. Pour la plupart, les articles explicatifs existaient déjà sur ZeGagnant et j’ai donc indiqué à Adrien (qui m’a envoyé ces questions) où trouver les réponses. En revanche, je me suis rendu compte que pour le cas des chevaux déferrés j’avais été peu prolixe. Alors je répare ici cette lacune.

Je précise de suite, je m’intéresse ici au fait de course par rapport aux trotteurs déferrés. Je sais qu’il existe un débat sur le bien-être animal quant aux souffrances subies par les trotteurs quand ils sont déferrés, ce n’est pas l’objet de cet article. En deux mots tout de même, dans la très grande majorité des cas, les entraîneurs ont tout intérêt à avoir des chevaux dont la carrière dure, donc ils prennent bien garde à éviter de déferrer lorsqu’ils sentent que leurs trotteurs risquent la blessure. Ils s’autolimitent par eux-mêmes, sans qu’il soit besoin, probablement, de légiférer davantage. Mais comme je ne suis pas spécialiste vétérinaire, je me garde bien d’une opinion trop tranchée sur le sujet, concentrons-nous donc sur l’intérêt de déferrer.

Premier constat, tous les trotteurs ne réagissent pas de la même manière. Certains sont plus fragiles des pieds que d’autres. Et chacun a ses particularités et ses sensibilités : parfois les antérieurs déferrés suffisent, parfois les postérieurs, parfois il faut les quatre pieds. Un exemple célèbre : lorsque Ready Cash a été déferré des quatre pieds (ça lui est arrivé une fois, lors du prix d’Amérique 2010), il s’est montré fautif. Il n’a pas apprécié. En revanche, déferré des postérieurs il a accompli ses plus belles performances et a gagné ses plus belles courses.

Pourquoi le fait de déferrer améliore-t-il la performance des trotteurs ? Il y a d’une part la sensation de la course, le pied directement posé au sol le sent mieux. Mais c’est surtout une question de charge. Les fers pèsent leurs poids, et ce poids répartis au bout des jambes est plus difficile à supporter que par exemple sur le dos. Essayez vous-même d’avoir des semelles de plomb d’un kilo chacune ou de porter 2 kilos dans les bras, vous verrez que les jambes vous sembleront très vite très lourdes pour une charge peu imposante lorsque vous la portez autrement. Donc, en déferrant son trotteur, l’entraîneur l’allège, et le cheval va plus vite.

Savoir repérer l’engagement visé

Maintenant, il faut bien prendre garde à ne pas blesser le cheval. Je vous le disais plus haut, tous les trotteurs n’ont pas la même sensibilité au bout du pied. L’entraîneur doit donc alterner les courses où le cheval sera déferré, et celles où il ne le sera pas. Et c’est là que, pour le turfiste, la stratégie intervient. Car il est évident que si le cheval court plus vite sans ses fers, l’entraîneur fera en sorte qu’il puisse être déferré pour les rendez-vous visés. Ce qui est particulièrement intéressant pour le turfiste c’est la course où le cheval est déferré juste après une course où il ne l’a pas été. Car cela signifie que la course précédente a servi de préparation à un engagement visé.

Le top du top, c’est lorsque le cheval est déferré pour la première fois de sa carrière, en particulier lorsqu’il est un peu âgé. Car là, cela signifie qu’il peut améliorer toutes ses performances passées, et éventuellement se transcender. L’exemple le plus célèbre est celui de Quif de Villeneuve, trotteur honnête sans plus tout au long de sa carrière et se mettant d’un coup à remporter le Grand National du Trot 2011 et dans la foulée du prix du Cornulier 2012 parce que son nouvel entraîneur s’est décidé à le déferrer ce qui n’avait jamais été tenté avant.

Ensuite, il existe aussi des subtilités. Exemple, un trotteur a déjà pas mal couru, ferré ou déferré. Mais arrive une course où, pour la première fois, il n’est déferré que des antérieurs. Alors qu’il a déjà été déferré des quatre pieds. Attention chers amis parieurs, car cela signifie que l’entraîneur tente quelque chose de nouveau avec le cheval en question, avec donc l’espoir d’une réussite…

Au passage, vous pouvez repérer facilement si un cheval est déferré pour la première fois dans ZEturf pro. Les déferrés sont indiqués en rouge, ceux qui el sont pour la première fois dans cette configuration que des antérieurs pour la première fois, ou des quatre pieds pour la première fois) le sont en vert. Ceci dans la liste des partants lorsque vous avez préalablement cliqué sur une réunion.

Voilà, cette fois j’espère avoir été beaucoup plus complet que j’ai pu l’être auparavant sur le sujet des chevaux déferrés. Bons jeux !