Olivier Peslier, Maxime Guyon, Sébastien Leloup ou Charles Dreux… Tous ces jockeys ou drivers pros ont d’abord été des enfants qui s’amusaient à disputer des courses de poneys. Découvrons ensemble cet univers. Bon, je vous explique tout. L’été arrive, un peu moins de grands événements à présenter et en même temps l’envie d’aller vers des sujets, comment dire, inhérents à la bonne humeur qui règne dans cette saison. Je fouine un peu sur le net, de lien en lien, en quête d’inspiration. Mon épouse me regarde étonnée. « Qu’est-ce que tu cherches ? » « Un article original et de saison pour ZeGagnant » « Tu n’as qu’à parler des poneys… » Elle rigolait bien sûr, et moi aussi sur le coup, mais je me suis tout de même surpris à taper « courses de poneys » sur mon moteur de recherche. Et là, surprise. Non seulement ça existe, mais c’est très sérieux, régi par un code, avec de nombreuses personnes, visiblement le plus souvent bénévoles, qui font vivre cet univers. C’est ainsi que j’ai découvert que de grands champions ont débuté enfants comme jockeys de poneys, qu’il y a des fédérations, toute une organisation en fait. Et j’ai donc passé un coup de fil à Sébastien Guitton, président des courses de poneys de la Fédération Ouest, pour en savoir davantage. « Nous sommes le vivier de France Galop, commence-t-il. Olivier Peslier, Maxime Guyon, l’entraîneur Yannick Fertillet, le jockey d’obstacles Sébastien Leloup, ou encore au trot monté Charles Dreux, Claire Desmontils, ou Louis Baudron sont passés par les courses de poneys. Les trois quarts de nos jeunes vont ensuite vers le galop, le dernier quart vers le trot. »

Le poney qui gagne trop… s’arrête de courir

De quoi attiser un peu plus la curiosité n’est-ce pas ? En l’occurrence, le poney gagne en noblesse et dépasse le stade de petit cheval amusant de parade ou de cirque. Mais Sébastien Guitton va plus loin, il nous explique comment fonctionnent ces courses. « Les poneys sont classés selon quatre catégories, selon leurs tailles. Ceux qui font moins de 1,10 m ne courront que des courses de 1000 mètres. Ensuite, la catégorie suivante regroupe les poneys allant de 1,11 m à 1,20 m, puis la suivante de 1,21 à 1,30 et la dernière de 1,31 à 1,40. Pour les trois dernières catégories, les distances de courses sont de 1500 mètres. Lors d’une réunion, chaque poney court deux courses dans la journée. Les moins de 1,10 m court une fois au trot (monté) et une fois en plat ; les trois autres une fois en plat, et une fois en obstacles. » Si les jeunes jockeys deviennent parfois célèbres, il n’existe pas de poneys connus (« la faute au manque de notoriété de nos courses », commente notre interlocuteur avec une pointe de regret dans le ton). En revanche, le règlement prévoit un handicap pour les « winner » à répétition. Ainsi, « ceux qui gagnent deux courses lors d’une même saison rendent 25 mètres, quatre courses 50 mètres, 8 courses 75 mètres, et à 15 courses dans la saison, ce qui est extrêmement rare, le poney ne peut plus courir ». Ce qui montre que ces courses sont avant tout organisées en faveur des cavaliers.

Le premier galop des galopins

Les cavaliers justement, parlons-en. Ils peuvent commencer dès 7 ans pour le trot, 8 ans pour le galop, et rester jusqu’à 18 ans (« même si, en pratique, la plupart arrête vers 14 ou 15 ans », précise Sébastien Guitton). En début d’année, ils doivent suivre un petit stage qui permet de vérifier leurs aptitudes. Celui-ci est encadré par une sommité du milieu hippique, André Pommier, ancien formateur de l’Afasec (école de jockeys). Ce mini stage a pour but de révéler, par exemple, si un jeune jockey parvient à passer les obstacles. S’il échoue le jour du test, il ne pourra pas courir une seule course d’obstacles dans la saison.

Un spectacle à apprécier au poneydrome

Il n’est pas rare qu’il y ait du monde pour apprécier les réunions de courses de poneys. En particulier quand la réunion en question est couplée avec une fête des écoles. Il est déjà arrivé, de mémoire de Sébastien Guitton, qu’il y ait jusqu’à un millier de spectateurs dans la journée. Mais même sans cela, avoir plus de 100 spectateurs est relativement fréquent. Il faut dire que le spectacle en vaut le déplacement. Les courses d’obstacles notamment voient les poneys sauter de réelles haies, de 1,10 m, soit de leur taille. Evidemment, comme il y a des mineurs, il n’est pas question de parier de l’argent sur ces courses. En revanche, une loterie avec des petits lots de tombola anime bien souvent la journée. De temps en temps, une course de poneys a lieu à l’hippodrome, entre deux courses officielles de chevaux de courses, pour assurer la promotion du poney. Mais le plus souvent les réunions sont organisées sur des poneydromes (j'avoue, je ne connaissais pas ce mot avant de m'intéresser au sujet pour cet article) par des associations locales qui mettent en place les parcours. Si ça vous amuse de voir d’éventuels futurs cracks jockey de près, ou tout simplement pour passer un bon moment en famille avec vos enfants, je vous mets en lien en fin d’article le calendrier des prochaines compétitions de poneys. Sébastien Guitton attire mon attention sur les journées des 15 et 19 août 2012, à Cossé Le Vivien (Mayenne) puis au Pertre (Ille-et-Vilaine), car des concurrents anglais participeront aux festivités, en match retour si j’ose dire après un déplacement récent des spécialistes français du poney en Grande-Bretagne. « D’ailleurs, reprend Sébastien Guitton, si vous pouviez glisser un mot pour dire qu’on aimerait bien trouver un sponsor pour ces journées… Il faut dire qu’on est autonomes, on fait tout nous-mêmes avec nos propres ressources, avec juste une aide du Conseil général. Alors un sponsor le jour où les Anglais débarquent, on n’est pas contre… » Bon, hé bien voilà, message passé. Que les partenaires éventuels qui seraient intéressés se reportent à la zone « contact » du site de la fédération ouest des poneys, je vous mets aussi le lien ci-dessous. Les photos d’illustration de cet article sont issues du site http://coursesdeponeysouest.fr.En savoir plus :http://coursesdeponeysouest.fr (site de la FCPO, fédération des courses de poneys de l’ouest) ; http://coursesdeponeysouest.fr/internet/index.php?numrubrique=14 (le programme des courses de poneys dans cette fédération) ; http://coursedeponey.skyrock.com (le blog perso d’un passionné de courses de poneys) ; http://www.dailymotion.com/video/xr7n31_course-de-poney-en-haie-a-simple_animals (la vidéo d’une course d’obstacles de poneys) ; http://www.dailymotion.com/video/xnbktg_olivier-peslier-des-courses-de-poneys-de-cosse-le-vivien-a-une-carriere-internationale_sport (reportage vidéo de FranceSire  que je vous recommande chaudement, qui retrace les débuts d’Olivier Peslier dans les courses de poneys). Cet article vous a plu ? D’autres articles sont disponibles sur le blog www.zegagnant.com."/>
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Actualités hippiques

Les courses de poneys, pour les enfants, et les futures stars

04/07/2012
image Les courses de poneys, pour les enfants, et les futures stars

 

Olivier Peslier, Maxime Guyon, Sébastien Leloup ou Charles Dreux… Tous ces jockeys ou drivers pros ont d’abord été des enfants qui s’amusaient à disputer des courses de poneys. Découvrons ensemble cet univers.

Bon, je vous explique tout. L’été arrive, un peu moins de grands événements à présenter et en même temps l’envie d’aller vers des sujets, comment dire, inhérents à la bonne humeur qui règne dans cette saison. Je fouine un peu sur le net, de lien en lien, en quête d’inspiration. Mon épouse me regarde étonnée. « Qu’est-ce que tu cherches ? » « Un article original et de saison pour ZeGagnant » « Tu n’as qu’à parler des poneys… » Elle rigolait bien sûr, et moi aussi sur le coup, mais je me suis tout de même surpris à taper « courses de poneys » sur mon moteur de recherche. Et là, surprise. Non seulement ça existe, mais c’est très sérieux, régi par un code, avec de nombreuses personnes, visiblement le plus souvent bénévoles, qui font vivre cet univers.

C’est ainsi que j’ai découvert que de grands champions ont débuté enfants comme jockeys de poneys, qu’il y a des fédérations, toute une organisation en fait. Et j’ai donc passé un coup de fil à Sébastien Guitton, président des courses de poneys de la Fédération Ouest, pour en savoir davantage. « Nous sommes le vivier de France Galop, commence-t-il. Olivier Peslier, Maxime Guyon, l’entraîneur Yannick Fertillet, le jockey d’obstacles Sébastien Leloup, ou encore au trot monté Charles Dreux, Claire Desmontils, ou Louis Baudron sont passés par les courses de poneys. Les trois quarts de nos jeunes vont ensuite vers le galop, le dernier quart vers le trot. »

Le poney qui gagne trop… s’arrête de courir

De quoi attiser un peu plus la curiosité n’est-ce pas ? En l’occurrence, le poney gagne en noblesse et dépasse le stade de petit cheval amusant de parade ou de cirque. Mais Sébastien Guitton va plus loin, il nous explique comment fonctionnent ces courses. « Les poneys sont classés selon quatre catégories, selon leurs tailles. Ceux qui font moins de 1,10 m ne courront que des courses de 1000 mètres. Ensuite, la catégorie suivante regroupe les poneys allant de 1,11 m à 1,20 m, puis la suivante de 1,21 à 1,30 et la dernière de 1,31 à 1,40. Pour les trois dernières catégories, les distances de courses sont de 1500 mètres. Lors d’une réunion, chaque poney court deux courses dans la journée. Les moins de 1,10 m court une fois au trot (monté) et une fois en plat ; les trois autres une fois en plat, et une fois en obstacles. »

Si les jeunes jockeys deviennent parfois célèbres, il n’existe pas de poneys connus (« la faute au manque de notoriété de nos courses », commente notre interlocuteur avec une pointe de regret dans le ton). En revanche, le règlement prévoit un handicap pour les « winner » à répétition. Ainsi, « ceux qui gagnent deux courses lors d’une même saison rendent 25 mètres, quatre courses 50 mètres, 8 courses 75 mètres, et à 15 courses dans la saison, ce qui est extrêmement rare, le poney ne peut plus courir ». Ce qui montre que ces courses sont avant tout organisées en faveur des cavaliers.

Le premier galop des galopins

Les cavaliers justement, parlons-en. Ils peuvent commencer dès 7 ans pour le trot, 8 ans pour le galop, et rester jusqu’à 18 ans (« même si, en pratique, la plupart arrête vers 14 ou 15 ans », précise Sébastien Guitton). En début d’année, ils doivent suivre un petit stage qui permet de vérifier leurs aptitudes. Celui-ci est encadré par une sommité du milieu hippique, André Pommier, ancien formateur de l’Afasec (école de jockeys). Ce mini stage a pour but de révéler, par exemple, si un jeune jockey parvient à passer les obstacles. S’il échoue le jour du test, il ne pourra pas courir une seule course d’obstacles dans la saison.

Un spectacle à apprécier au poneydrome

Il n’est pas rare qu’il y ait du monde pour apprécier les réunions de courses de poneys. En particulier quand la réunion en question est couplée avec une fête des écoles. Il est déjà arrivé, de mémoire de Sébastien Guitton, qu’il y ait jusqu’à un millier de spectateurs dans la journée. Mais même sans cela, avoir plus de 100 spectateurs est relativement fréquent. Il faut dire que le spectacle en vaut le déplacement. Les courses d’obstacles notamment voient les poneys sauter de réelles haies, de 1,10 m, soit de leur taille. Evidemment, comme il y a des mineurs, il n’est pas question de parier de l’argent sur ces courses. En revanche, une loterie avec des petits lots de tombola anime bien souvent la journée. De temps en temps, une course de poneys a lieu à l’hippodrome, entre deux courses officielles de chevaux de courses, pour assurer la promotion du poney. Mais le plus souvent les réunions sont organisées sur des poneydromes (j'avoue, je ne connaissais pas ce mot avant de m'intéresser au sujet pour cet article) par des associations locales qui mettent en place les parcours.

Si ça vous amuse de voir d’éventuels futurs cracks jockey de près, ou tout simplement pour passer un bon moment en famille avec vos enfants, je vous mets en lien en fin d’article le calendrier des prochaines compétitions de poneys. Sébastien Guitton attire mon attention sur les journées des 15 et 19 août 2012, à Cossé Le Vivien (Mayenne) puis au Pertre (Ille-et-Vilaine), car des concurrents anglais participeront aux festivités, en match retour si j’ose dire après un déplacement récent des spécialistes français du poney en Grande-Bretagne.

« D’ailleurs, reprend Sébastien Guitton, si vous pouviez glisser un mot pour dire qu’on aimerait bien trouver un sponsor pour ces journées… Il faut dire qu’on est autonomes, on fait tout nous-mêmes avec nos propres ressources, avec juste une aide du Conseil général. Alors un sponsor le jour où les Anglais débarquent, on n’est pas contre… » Bon, hé bien voilà, message passé. Que les partenaires éventuels qui seraient intéressés se reportent à la zone « contact » du site de la fédération ouest des poneys, je vous mets aussi le lien ci-dessous.

Les photos d’illustration de cet article sont issues du site http://coursesdeponeysouest.fr.

En savoir plus : http://coursesdeponeysouest.fr (site de la FCPO, fédération des courses de poneys de l’ouest) ; http://coursesdeponeysouest.fr/internet/index.php?numrubrique=14 (le programme des courses de poneys dans cette fédération) ; http://coursedeponey.skyrock.com (le blog perso d’un passionné de courses de poneys) ; http://www.dailymotion.com/video/xr7n31_course-de-poney-en-haie-a-simple_animals (la vidéo d’une course d’obstacles de poneys) ; http://www.dailymotion.com/video/xnbktg_olivier-peslier-des-courses-de-poneys-de-cosse-le-vivien-a-une-carriere-internationale_sport (reportage vidéo de FranceSire  que je vous recommande chaudement, qui retrace les débuts d’Olivier Peslier dans les courses de poneys).