Riverman, du mile au haras
28/06/2012
Notre cheval de légende de cette semaine était un spécialiste du mile, entre autres ancien vainqueur du prix Jean Prat (en 1972), Riverman. Au-delà de sa carrière de course, il fut aussi un étalon remarquable.
Riverman est né en 1969 dans le Kentucky. Elevé par le célèbre (aux Etats-Unis en tout cas) Harry Guggenheim, il est acheté par le Français Pierre Wertheimer. Entraîné par Alec Head, il gagne sa première course à 2 ans à Maisons-Laffitte, et termine deuxième le coup d’après, pour son autre course à ce très jeune âge.
1971, c’est aussi l’année où le prix Jean Prat, réservé aux 3 ans mais concurrentiel jusque là au prix du Jockey Club, trouve sa formule encore actuelle, à savoir en étant couru en juillet, bien après le prix du Jockey Club, et sur la distance de 1600 mètres, ce qui en fait le rendez-vous des milers (comprenez des spécialistes de cette distance du mile).
En 1972, Riverman a 3 ans et se révèle que le miler de l’année en France. Il gagne la poule d’Essai des poulains, puis le prix d’Ispahan (sur 1850 mètres quant à lui) et enfin le prix Jean Prat.
Son entourage tente alors l’aventure sur plus long. Riverman part en Angleterre courir le King George VI and Queen Elizabeth Stakes puis les Champion Stakes, respectivement sur 2400 et 2000 mètres. Il prend une troisième puis une deuxième places, méritoires pour un miler, d’autant que cette année-là les hippodromes anglais sont dominés par un phénomène, Brigadier Gerard.
La carrière de course de Riverman s’arrête là. Commence alors sa reconversion, au haras. D’abord dans le Calvados puis aux Etats-Unis, Riverman se révèle un étalon remarquable. Il est d’ailleurs classé meilleur étalon français en 1980 et 1981. En tout, il a été utilisé plus de 700 fois !
Parmi ses descendants directs, on compte notamment deux vainqueurs du prix de l’Arc de Triomphe (Detroit en 1980 et Gold River en 1981), et si l’on va plus loin dans la généalogie, une petite-fille répondant au nom d’Hatoof qui remporta tout son passage, tant en France qu’outre Manche et même outre Atlantique.Riverman est mort en 1999 à l’âge de 30 ans, après avoir laissé son empreinte et sa descendance sur les galops français, anglais et américains.