Si vous lisez la rubrique consacrée aux « chevaux de légende » de ZeGagnant, vous avez déjà rencontré cette expression. Le cheval « maintenu à l’entraînement », en fait, est celui qui court au-delà de l’âge de 3 ans. Cette expression est utilisée quasi exclusivement en galop, et même plus précisément pour le plat. Ainsi, il règne dans cette discipline une habitude consistant à arrêter la carrière des chevaux une fois terminée leur année de 3 ans. C’est de cette façon que l’on arrive à leur conserver une carrière avec le moins de failles possibles, et donc à mieux vendre ensuite leurs facultés reproductrices, qui représentent un aspect marchand majeur. C’est ainsi qu’il devient de plus en plus rare de faire poursuivre la carrière de courses des galopeurs. D’où une expression spécifique pour cela, on dit que le cheval en question est « maintenu à l’entraînement ». A contrario, celui qui est destiné désormais à la procréation est « retiré au haras ». Pour les trotteurs, les mâles ont une « saison de monte » qui correspond à une interruption de carrière de courses, mais qu’ils reprennent ensuite. Alors que les galopeurs n’ont d’autre alternative que de continuer à courir ou de commencer à procréer. Restons donc avec les galopeurs. Ceux qui sont maintenus à l’entraînement ne sont donc souvent pas des cracks, ou alors des hongres. Il est finalement assez rare qu’un crack vainqueur de groupe I continue à courir à 4 ans, même s’il existe bien sûr quelques contre-exemples célèbres. Chez les femelles, Goldikova en France, ou Zenyatta aux States ont couru tant qu’elles continuaient de gagner. On a aussi l’exemple actuel de Danedream, qui a remporté le prix de l’Arc de Triomphe l’année dernière et qui poursuit sa carrière. Le phénomène est plus rare chez les mâles. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il y a si peu (cinq en tout) de doubles vainqueurs du prix de l’Arc de Triomphe au palmarès, et pas un seul triple vainqueur. Le maintien à l’entraînement pour un mâle entier correspond à une sorte de pari. Son entraîneur estime que le cheval pouvait gagner plus après son année de 3 ans, qu’il sera davantage valorisé en tant qu’étalon s’il continue à courir avec l’espoir que cette fois il gagne ce qu’il a raté l’année précédente. Mais il devient franchement rarissime qu’un « winner » soit maintenu en courses, son entourage préférant dès lors ne pas risquer une dépréciation des tarifs des saillies avec une contre-performance. Ah, heureux galopeurs ! Retirés au haras pour goûter aux joies de procréation dès le plus jeune âge, ils ont la belle vie non ? Retrouvez tous les articles sur le jargon hippique sur http://www.zegagnant.com/category/jargonhippique."/>
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Actualités hippiques

Le cheval maintenu à l’entraînement

26/06/2012
image Le cheval maintenu à l’entraînement

 

Si vous lisez la rubrique consacrée aux « chevaux de légende » de ZeGagnant, vous avez déjà rencontré cette expression. Le cheval « maintenu à l’entraînement », en fait, est celui qui court au-delà de l’âge de 3 ans.

Cette expression est utilisée quasi exclusivement en galop, et même plus précisément pour le plat. Ainsi, il règne dans cette discipline une habitude consistant à arrêter la carrière des chevaux une fois terminée leur année de 3 ans. C’est de cette façon que l’on arrive à leur conserver une carrière avec le moins de failles possibles, et donc à mieux vendre ensuite leurs facultés reproductrices, qui représentent un aspect marchand majeur.

C’est ainsi qu’il devient de plus en plus rare de faire poursuivre la carrière de courses des galopeurs. D’où une expression spécifique pour cela, on dit que le cheval en question est « maintenu à l’entraînement ». A contrario, celui qui est destiné désormais à la procréation est « retiré au haras ». Pour les trotteurs, les mâles ont une « saison de monte » qui correspond à une interruption de carrière de courses, mais qu’ils reprennent ensuite. Alors que les galopeurs n’ont d’autre alternative que de continuer à courir ou de commencer à procréer.

Restons donc avec les galopeurs. Ceux qui sont maintenus à l’entraînement ne sont donc souvent pas des cracks, ou alors des hongres. Il est finalement assez rare qu’un crack vainqueur de groupe I continue à courir à 4 ans, même s’il existe bien sûr quelques contre-exemples célèbres. Chez les femelles, Goldikova en France, ou Zenyatta aux States ont couru tant qu’elles continuaient de gagner. On a aussi l’exemple actuel de Danedream, qui a remporté le prix de l’Arc de Triomphe l’année dernière et qui poursuit sa carrière. Le phénomène est plus rare chez les mâles. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il y a si peu (cinq en tout) de doubles vainqueurs du prix de l’Arc de Triomphe au palmarès, et pas un seul triple vainqueur.

Le maintien à l’entraînement pour un mâle entier correspond à une sorte de pari. Son entraîneur estime que le cheval pouvait gagner plus après son année de 3 ans, qu’il sera davantage valorisé en tant qu’étalon s’il continue à courir avec l’espoir que cette fois il gagne ce qu’il a raté l’année précédente. Mais il devient franchement rarissime qu’un « winner » soit maintenu en courses, son entourage préférant dès lors ne pas risquer une dépréciation des tarifs des saillies avec une contre-performance.

Ah, heureux galopeurs ! Retirés au haras pour goûter aux joies de procréation dès le plus jeune âge, ils ont la belle vie non ?