Double vainqueur du Grand prix de Saint-Cloud et surtout formidable gagnant du prix de l’Arc de Triomphe 1996 (dans un style ahurissant), Hélissio mérite largement sa place parmi nos chevaux de légende. Le Grand prix de Saint-Cloud, créé en 1904, compte seulement quatre double-vainqueurs à son palmarès. En 1957 et 1958, Tanerko, un fils du champion Tantième avec de très belles lignes – juste barré dans le prix de l’Arc de Triomphe par l’Italien hors norme Ribot – fut le premier à marquer l’épreuve de l’empreinte de ses sabots. En 1972 et 1973, c’est l’Anglais Rheingold, celui-là même qui remporta l’Arc de Triomphe en 1973 obligeant Allez France à patienter jusqu’en 1974, qui le rejoignit. Plus récemment, en 1996 et 1997, Hélissio considéra le Grand prix de Saint-Cloud comme un tremplin pour l’Arc de Triomphe, réussissant la première fois, se heurtant à Peintre Célèbre la seconde. Enfin, en 2002 et 2003, Ange Gabriel fut le dernier en date à parvenir à cette double victoire. J’avais donc le choix pour notre cheval de légende de cette semaine, j’ai finalement opté pour Hélissio, peut-être celui ayant la grande renommée. Nous sommes en 1996. Hélissio a 3 ans. Il a été acheté 350 000 francs (un peu plus de 53 000 €) aux ventes de Deauville deux ans plus tôt. Petit-fils de Northern Dancer, il ne présente pourtant pas d’autres particularités dans son ascendance. Dans sa carrière, il courra 13 courses, pour 8 victoires et 1 place. Mais au-delà de ce bilan comptable, c’est par la manière avec laquelle il s’imposa dans le prix de l’Arc de Triomphe 1996 qui fit sensation.

Une victoire ridicule de facilité dans l’Arc

Cette saison 1996 fut merveilleuse pour lui. Il commence par deux victoires dans les prix Noailles, puis Lupin. Arrive le prix du Jockey Club, où il est donné favori, mais échoue, tirant tout le long du parcours sans que son jockey ne puisse le contrôler. Du coup celui-ci change, exit Dominique Bœuf, bienvenue Olivier Peslier. Hélissio se relance par une nouvelle victoire dans le Grand prix de Saint-Cloud. Il confirme en septembre dans le prix Niel. Grand favori du prix de l’Arc de Triomphe, il y fait, justement, un triomphe. Regardez la vidéo, vous avez le lien en fin d’article. C’est assez incroyable. Hélissio prend le commandement de la course dès les premiers mètres et impose son rythme à la course. Dans la dernière ligne droite, il s’échappe littéralement et permet à Olivier Peslier de lever les bras en signe de victoire 20 ou 30 bons mètres avant le disque final ! Hélissio gagne de 6 longueurs, il aurait peut-être pu aller jusqu’à 10 sans ce relâchement dans le final… Hélissio termine sa saison par une 3e place dans la Japan Cup. Maintenu à l’entraînement en 1997, Hélissio remporte le prix Ganay puis à nouveau le Grand prix de Saint-Cloud. Décidément sans réussite dans ses voyages, il se contente d’une troisième place dans les King George VI and Queen Elizabeth Diamond Stakes. C’est alors qu’une décision de son entourage de l’aligner sur le mile, dans le prix du Moulin de Longchamp, comme ultime préparatoire au prix de l’Arc de Triomphe surprend… Et quand arrive « la » course, celle du doublé espéré, le duel avec le jeune aux dents longues Peintre Célèbre tourne court, Hélissio a raté son pari. Il n’empêche, sa carrière aura été somptueuse, et quelles sensations il aura donné !

L’hommage de son jockey

Après la carrière de course, celle du haras parut bien terne. Bien que souvent utilisé, Hélissio n’eut pas de poulains reprenant le flambeau de ses exploits. Tout au plus quelques-uns de ses petits nés au japon eurent quelques gains, mais sans commune mesure avec le champion des pistes qu’il fut. Un dernier mot sur Hélissio, ce qu’a dit de lui Olivier Peslier en commentant sa victoire dans le prix de l’Arc de Triomphe 1996 : « Son allure est telle qu'il use ses adversaires au train. Ceux qui parviennent à accrocher son rythme, prennent un sacré coup au moral car à l'instant où ils aimeraient reprendre leur souffle, lui, accélère franchement. Ce n'est pas tout. Admettons qu'un teigneux n'abandonne pas la partie, Hélissio est capable de fournir une seconde accélération. Il en est seul capable. » Bel hommage n’est-ce pas ? En savoir plus :http://www.youtube.com/watch?v=e0GhGBnEoSk (la vidéo du prix de l’Arc de Triomphe 1996, à ne rater sous aucun prétexte !) ; http://www.liberation.fr/sports/0101227941-helissio-orgueil-de-cheval-tenant-du-titre-il-part-grand-favori-de-l-arc-de-triomphe-qui-couronne-le-crack-des-pur-sang (article source où j’ai puisé la citation d’Olivier Peslier). Découvrez plus de chevaux de légende sur http://www.zegagnant.com/category/chevauxdelegende."/>
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Actualités hippiques

Quand Hélissio frappait les esprits

22/06/2012
image Quand Hélissio frappait les esprits

 

Double vainqueur du Grand prix de Saint-Cloud et surtout formidable gagnant du prix de l’Arc de Triomphe 1996 (dans un style ahurissant), Hélissio mérite largement sa place parmi nos chevaux de légende.

Le Grand prix de Saint-Cloud, créé en 1904, compte seulement quatre double-vainqueurs à son palmarès. En 1957 et 1958, Tanerko, un fils du champion Tantième avec de très belles lignes – juste barré dans le prix de l’Arc de Triomphe par l’Italien hors norme Ribot – fut le premier à marquer l’épreuve de l’empreinte de ses sabots. En 1972 et 1973, c’est l’Anglais Rheingold, celui-là même qui remporta l’Arc de Triomphe en 1973 obligeant Allez France à patienter jusqu’en 1974, qui le rejoignit. Plus récemment, en 1996 et 1997, Hélissio considéra le Grand prix de Saint-Cloud comme un tremplin pour l’Arc de Triomphe, réussissant la première fois, se heurtant à Peintre Célèbre la seconde. Enfin, en 2002 et 2003, Ange Gabriel fut le dernier en date à parvenir à cette double victoire.

J’avais donc le choix pour notre cheval de légende de cette semaine, j’ai finalement opté pour Hélissio, peut-être celui ayant la grande renommée.

Nous sommes en 1996. Hélissio a 3 ans. Il a été acheté 350 000 francs (un peu plus de 53 000 €) aux ventes de Deauville deux ans plus tôt. Petit-fils de Northern Dancer, il ne présente pourtant pas d’autres particularités dans son ascendance. Dans sa carrière, il courra 13 courses, pour 8 victoires et 1 place. Mais au-delà de ce bilan comptable, c’est par la manière avec laquelle il s’imposa dans le prix de l’Arc de Triomphe 1996 qui fit sensation.

Une victoire ridicule de facilité dans l’Arc

Cette saison 1996 fut merveilleuse pour lui. Il commence par deux victoires dans les prix Noailles, puis Lupin. Arrive le prix du Jockey Club, où il est donné favori, mais échoue, tirant tout le long du parcours sans que son jockey ne puisse le contrôler. Du coup celui-ci change, exit Dominique Bœuf, bienvenue Olivier Peslier. Hélissio se relance par une nouvelle victoire dans le Grand prix de Saint-Cloud. Il confirme en septembre dans le prix Niel. Grand favori du prix de l’Arc de Triomphe, il y fait, justement, un triomphe. Regardez la vidéo, vous avez le lien en fin d’article. C’est assez incroyable. Hélissio prend le commandement de la course dès les premiers mètres et impose son rythme à la course. Dans la dernière ligne droite, il s’échappe littéralement et permet à Olivier Peslier de lever les bras en signe de victoire 20 ou 30 bons mètres avant le disque final ! Hélissio gagne de 6 longueurs, il aurait peut-être pu aller jusqu’à 10 sans ce relâchement dans le final… Hélissio termine sa saison par une 3e place dans la Japan Cup.

Maintenu à l’entraînement en 1997, Hélissio remporte le prix Ganay puis à nouveau le Grand prix de Saint-Cloud. Décidément sans réussite dans ses voyages, il se contente d’une troisième place dans les King George VI and Queen Elizabeth Diamond Stakes. C’est alors qu’une décision de son entourage de l’aligner sur le mile, dans le prix du Moulin de Longchamp, comme ultime préparatoire au prix de l’Arc de Triomphe surprend… Et quand arrive « la » course, celle du doublé espéré, le duel avec le jeune aux dents longues Peintre Célèbre tourne court, Hélissio a raté son pari. Il n’empêche, sa carrière aura été somptueuse, et quelles sensations il aura donné !

L’hommage de son jockey

Après la carrière de course, celle du haras parut bien terne. Bien que souvent utilisé, Hélissio n’eut pas de poulains reprenant le flambeau de ses exploits. Tout au plus quelques-uns de ses petits nés au japon eurent quelques gains, mais sans commune mesure avec le champion des pistes qu’il fut.

Un dernier mot sur Hélissio, ce qu’a dit de lui Olivier Peslier en commentant sa victoire dans le prix de l’Arc de Triomphe 1996 : « Son allure est telle qu'il use ses adversaires au train. Ceux qui parviennent à accrocher son rythme, prennent un sacré coup au moral car à l'instant où ils aimeraient reprendre leur souffle, lui, accélère franchement. Ce n'est pas tout. Admettons qu'un teigneux n'abandonne pas la partie, Hélissio est capable de fournir une seconde accélération. Il en est seul capable. »

Bel hommage n’est-ce pas ?

En savoir plus : http://www.youtube.com/watch?v=e0GhGBnEoSk (la vidéo du prix de l’Arc de Triomphe 1996, à ne rater sous aucun prétexte !) ; http://www.liberation.fr/sports/0101227941-helissio-orgueil-de-cheval-tenant-du-titre-il-part-grand-favori-de-l-arc-de-triomphe-qui-couronne-le-crack-des-pur-sang (article source où j’ai puisé la citation d’Olivier Peslier).