C’est un immense champion dont je vais vous parler dans cet article. Ksar possède à son palmarès les plus belles courses de galop, du prix du Jockey Club au prix de l’Arc de Triomphe, qu’il le premier à remporter deux fois. Il fut aussi un pur produit d’élevage. Voici son histoire.Ksar est né en 1918 en France. Pas vraiment par hasard, car le comte Evremond de Saint-Alary (1868-1941), un grand propriétaire et éleveur de chevaux de courses (le monde des courses lui rend hommage aujourd’hui à travers le prix Saint-Alary, groupe I à Longchamp), à la pointe de l’élevage pour son époque, tenta et réussit avec lui un inbreeding de toute beauté. L’inbreeding, je vous en ai déjà parlé, c’est ce terme anglais qui signifie « consanguinité ». Il s’agit pour l’éleveur d’opérer des croisements tel que l’on retrouve un ancêtre commun à la mère et au père, ce qui a pour effet (espéré) d’obtenir les qualités de l’aïeul en question décuplées chez le nouveau produit. Or, Ksar est un inbreeding de Omnium II, arrière-grand père paternel et grand-père maternel. Omnium II, qui avait tout gagné dans les années 1890, au point de faire l’admiration du comte Evremond de Saint-Alary qui l’avait donc acheté pour son élevage. Ksar avait donc de qui tenir, et il le montra très vite. Dès l’âge de 2 ans, il remporta le prix de la Salamandre. Mais c’est surtout les années 1921 et 1922 qui le virent tout rafler. En 1921 : le prix Royal Oak, le prix Hocquart, le prix du Jockey Club, le prix Lupin, et enfin le prix de l’Arc de Triomphe. En 1922 : le prix du Président de la République (renommé depuis, on le connaît aujourd’hui sous le nom de Grand prix de Saint-Cloud), le prix du Prince d’Orange, le prix du Cadran, le prix des Sablons (devenu aujourd’hui le prix Ganay), et enfin à nouveau le prix de l’Arc de Triomphe.

Une généalogie extraordinaire

Il fut ainsi le tout premier galopeur à remporter deux fois le prix de l’Arc de Triomphe, égalé plus tard dans l’histoire par Corrida, Tantième, Ribot, et Alleged. Ils ne sont que cinq aujourd’hui à avoir réalisé cet exploit, et Ksar fut donc le premier d’entre eux. En tout, Ksar a disputé 15 courses. Il en a gagné 11, et a terminé 3 fois placé. Son seul échec fut le Grand prix de Paris 1921, une épreuve pourtant remportée tant par son père que par sa mère. Il fut retiré des pistes à l’issue de la sa seconde victoire dans le prix de l’Arc de Triomphe. Commença alors pour lui une deuxième carrière, dans son haras de Normandie. Dans sa descendance immédiate (fils et filles), on trouve des vainqueurs des meilleures courses anglaises et françaises, par exemple Tourbillon qui gagna le prix du Jockey Club ou Ukraine le prix de Diane. Les vainqueurs des prix de l’Arc de Triomphe 1941 (Le Pacha), 1942 (Djebel) et 1946 (Caracala) sont ses petits-enfants. Je n’ai pas poussé mes recherches généalogiques au-delà, mais je suis persuadé que des champions actuels descendent de Ksar. Ksar est mort en 1937, à l’âge de 19 ans. Il aura été une véritable star de l’entre-deux-guerres. Notre photo est issue du site http://community.tvg.com/t5/History-and-Photos/INK-SPOT/td-p/555318.Découvrez plus de chevaux de légende sur http://www.zegagnant.com/category/chevauxdelegende."/>
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Actualités hippiques

Ksar, le tout premier double vainqueur de l’Arc de Triomphe

31/05/2012
image Ksar, le tout premier double vainqueur de l’Arc de Triomphe

 

C’est un immense champion dont je vais vous parler dans cet article. Ksar possède à son palmarès les plus belles courses de galop, du prix du Jockey Club au prix de l’Arc de Triomphe, qu’il le premier à remporter deux fois. Il fut aussi un pur produit d’élevage. Voici son histoire.

Ksar est né en 1918 en France. Pas vraiment par hasard, car le comte Evremond de Saint-Alary (1868-1941), un grand propriétaire et éleveur de chevaux de courses (le monde des courses lui rend hommage aujourd’hui à travers le prix Saint-Alary, groupe I à Longchamp), à la pointe de l’élevage pour son époque, tenta et réussit avec lui un inbreeding de toute beauté. L’inbreeding, je vous en ai déjà parlé, c’est ce terme anglais qui signifie « consanguinité ». Il s’agit pour l’éleveur d’opérer des croisements tel que l’on retrouve un ancêtre commun à la mère et au père, ce qui a pour effet (espéré) d’obtenir les qualités de l’aïeul en question décuplées chez le nouveau produit. Or, Ksar est un inbreeding de Omnium II, arrière-grand père paternel et grand-père maternel. Omnium II, qui avait tout gagné dans les années 1890, au point de faire l’admiration du comte Evremond de Saint-Alary qui l’avait donc acheté pour son élevage.

Ksar avait donc de qui tenir, et il le montra très vite. Dès l’âge de 2 ans, il remporta le prix de la Salamandre. Mais c’est surtout les années 1921 et 1922 qui le virent tout rafler. En 1921 : le prix Royal Oak, le prix Hocquart, le prix du Jockey Club, le prix Lupin, et enfin le prix de l’Arc de Triomphe. En 1922 : le prix du Président de la République (renommé depuis, on le connaît aujourd’hui sous le nom de Grand prix de Saint-Cloud), le prix du Prince d’Orange, le prix du Cadran, le prix des Sablons (devenu aujourd’hui le prix Ganay), et enfin à nouveau le prix de l’Arc de Triomphe.

Une généalogie extraordinaire

Il fut ainsi le tout premier galopeur à remporter deux fois le prix de l’Arc de Triomphe, égalé plus tard dans l’histoire par Corrida, Tantième, Ribot, et Alleged. Ils ne sont que cinq aujourd’hui à avoir réalisé cet exploit, et Ksar fut donc le premier d’entre eux.

En tout, Ksar a disputé 15 courses. Il en a gagné 11, et a terminé 3 fois placé. Son seul échec fut le Grand prix de Paris 1921, une épreuve pourtant remportée tant par son père que par sa mère.

Il fut retiré des pistes à l’issue de la sa seconde victoire dans le prix de l’Arc de Triomphe. Commença alors pour lui une deuxième carrière, dans son haras de Normandie. Dans sa descendance immédiate (fils et filles), on trouve des vainqueurs des meilleures courses anglaises et françaises, par exemple Tourbillon qui gagna le prix du Jockey Club ou Ukraine le prix de Diane. Les vainqueurs des prix de l’Arc de Triomphe 1941 (Le Pacha), 1942 (Djebel) et 1946 (Caracala) sont ses petits-enfants. Je n’ai pas poussé mes recherches généalogiques au-delà, mais je suis persuadé que des champions actuels descendent de Ksar.

Ksar est mort en 1937, à l’âge de 19 ans. Il aura été une véritable star de l’entre-deux-guerres.

Notre photo est issue du site http://community.tvg.com/t5/History-and-Photos/INK-SPOT/td-p/555318.