Rapid Lebel devra être au top pour gagner l’Elitloppet 2012

Ce dimanche, outre la belle réunion de Longchamp en France, aura lieu celle de Solvalla en Suède, avec en point d’orgue l’Elitloppet, l’une des plus prestigieuses épreuves de trot au monde. Au départ, Rapid Lebel peut ressembler à un épouvantail… A condition toutefois qu’il soit au top.

L’Elitloppet est une course particulière, puisque se disputant selon le principe des « batteries » : les seize partants sont ainsi divisés en deux groupes égaux de huit participants, pour des demi-finales en quelques sortes. Et les quatre premiers de chaque batterie se qualifient pour la finale. Ces trois courses ont lieu sur la distance du mile (1609 mètres) avec un départ à l’autostart.

Autre particularité, cette course est ouverte aux hongres. Pour Rapid Lebel, champion hors norme, c’est l’opportunité d’inscrire une course majeure à son palmarès déjà pléthorique, lui qui, en tant qu’hongre, n’a pas le droit de prendre le départ du prix d’Amérique et de nombreuses autres courses de standing. Incontestablement, il a le potentiel pour cela… Mais avec lui, l’important n’est pas de regarder la valeur des adversaires – il peut tous les battre – mais de savoir si lui est au top. Et la question mérite d’être posée car le champion reste sur deux courses quasi désespérantes, une en Finlande à Helsinki, puis plus récemment à Caen pour le prix des Ducs de Normandie, avec peut-être une excuse pour cette dernière : Rapid Lebel n’a pas aimé du tout devoir tourner à droite.

Un plateau magnifique

Je vous ai déjà dit, à propos des numéros derrière l’autostart, que les numéros 3 à 6 étaient a priori avantagés… Mais à Vincennes. Et ce qui est vrai à Vincennes ne se vérifie pas à Solvalla, où il vaut mieux être au plus près de la corde au départ, soit porter un numéro entre 1 et 4. Or Rapid Lebel va porter le n°6 dans sa batterie, ce qui va l’obliger, que ce soit au départ ou plus tard, à un effort pour contourner le peloton. En revanche, là où il est mieux loti, c’est quand on voit que son principal adversaire, Brioni (tenant de l’épreuve), sera à son extérieur, avec le n°7. Dans la même batterie, Sanity est présenté comme « le » concurrent suédois à suivre, tandis que Sebastian K a gagné récemment sur la distance à Helsinki, en devançant, entre autres, un Rapid Lebel certes moins performant que d’habitude ce jour-là.

Dans la seconde batterie, on retrouve plusieurs spécialistes de la distance comme Arc Madness, Beanie MM (vainqueur récemment de l’équivalent milanais de l’Elitloppet), ou Iceland, régulièrement décevant à Vincennes mais qui retrouve là un meilleur contexte pour lui. Mais le favori devrait être Commander Crowe, hongre volontaire qui peut aussi faire figure de favori pour la victoire finale – son seul défaut étant de n’avoir jamais réussi à battre Rapid Lebel. Enfin, n’oublions pas de saluer la présence d’Oyonnax, vainqueur du prix d’Amérique 2010, deux fois présent à l’Elitloppet par le passé sans avoir réussi jusque là à se qualifier pour la finale. Mais qui sait, avec lui, tout reste toujours possible. La troisième sera-t-elle la bonne ?

Une chose est sûre, ça va aller vite, très vite. Pour ne pas rater ces trois courses, les deux batteries et la finale, je vous conseille fortement de profiter des vidéos commentées de ZEturf. La première batterie se court dimanche à 14h57, la seconde à 15h25 (ce qui signifie que vous pouvez faire un « non stop » avec le Ze5 entre les deux, et même mieux, prendre « l’antenne » un quart plus tôt pour voir le prix Saint-Alary à Longchamp, la première batterie à Solvalla, le Ze5 à Longchamp, la seconde batterie, et le prix d’Ispahan à Longchamp ; bref, vous réservez votre ordi entre 14 h30 et 15h45 pour l’ensemble des plus belles courses de la journée), et la finale à 17h45. Allez, je vous autorise à un break entre 15h45 et 17h45, mais n’oubliez pas de revenir, le spectacle promet d’être grandiose.

Notre photo montre le prix d’été 2011, avec la victoire de Commander Crowe, probable favori de l’Elitloppet 2012, dans l’hypothèse où Rapid Lebel serait déficient.