De Paris à Liverpool… Les sauteurs ayant réussi à s’imposer tant dans le grand steeple-chase de Paris à Auteuil que dans le Grand National de Liverpool à Aintree ne sont pas légion. J’en ai dégoté un, qui mérite évidemment de figurer parmi nos chevaux de légende, Troytown.Troytown est né en 1913 en Irlande. Le cheval est robuste, massif, avec un défaut dans la bouche empêchant ses jockeys de bien pouvoir le tenir avec les rênes lors d’une course : bref, c’est souvent lui qui a décidé de ses accélérations… La documentation manque sur ce cheval, j’ai retrouvé qu’il avait gagné quatre courses dans une carrière somme toute trop courte. Il faut dire qu’entre 1914 et 1918, pour des raisons évidentes, la grande majorité des courses d’hippisme n’eurent pas lieu. C’est donc en 1919, à l’âge de 6 ans, que Troytown remporte ses trois premières courses. La première chez lui en Irlande, la deuxième à Aintree, les Champion Chase, et enfin la troisième à Auteuil, le Grand steeple-chase de Paris. Et cette dernière course, avec la manière, puisqu’il l’a menée de bout en bout ! Au niveau de la manière, c’est en force qu’il s’impose, passant parfois au travers des obstacles plutôt qu’au-dessus.

Chute fatale

A 7 ans, en 1920, Troytown revient à Aintree, cette fois pour le Grand National, « la » course majeure des obstacles outre Manche. L’histoire retient que non content de le remporter, il emmène son jockey faire un tour de piste supplémentaire, une fois la ligne franchie. Peut-on appeler cela un tour d’honneur quand le jockey en question paraît plus effrayé que ravi ? Fin 1920, Troytown est à nouveau présenté au départ du Grand steeple-chase de Paris. Il en est donc le tenant, il est très attendu… Mais sa vilaine habitude de fracasser les obstacles joue cette fois contre lui : il est arrêté, blessé, jambe fracturée… Il fallut l’euthanasier. Que reste-t-il de lui aujourd’hui ? Je n’ai retrouvé qu’une seule image de lui, la photo d’un tableau le représentant, lui-même exposé dans un musée de Newmarket. Et puis le monde hippique lui rend hommage en France avec le prix Troytown, un steeple-chase classé groupe III couru à Auteuil en mars. Ce prix Troytown, d’ailleurs, figure parmi les courses préparatoires au Grand steeple-chase de Paris, ce qui est finalement un juste retour de l’histoire… Découvrez plus de chevaux de légende sur http://www.zegagnant.com/category/chevauxdelegende."/>
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Actualités hippiques

Troytown, du Grand steeple-chase au Grand national

18/05/2012
image Troytown, du Grand steeple-chase au Grand national


De Paris à Liverpool… Les sauteurs ayant réussi à s’imposer tant dans le grand steeple-chase de Paris à Auteuil que dans le Grand National de Liverpool à Aintree ne sont pas légion. J’en ai dégoté un, qui mérite évidemment de figurer parmi nos chevaux de légende, Troytown. Troytown est né en 1913 en Irlande. Le cheval est robuste, massif, avec un défaut dans la bouche empêchant ses jockeys de bien pouvoir le tenir avec les rênes lors d’une course : bref, c’est souvent lui qui a décidé de ses accélérations… La documentation manque sur ce cheval, j’ai retrouvé qu’il avait gagné quatre courses dans une carrière somme toute trop courte. Il faut dire qu’entre 1914 et 1918, pour des raisons évidentes, la grande majorité des courses d’hippisme n’eurent pas lieu. C’est donc en 1919, à l’âge de 6 ans, que Troytown remporte ses trois premières courses. La première chez lui en Irlande, la deuxième à Aintree, les Champion Chase, et enfin la troisième à Auteuil, le Grand steeple-chase de Paris. Et cette dernière course, avec la manière, puisqu’il l’a menée de bout en bout ! Au niveau de la manière, c’est en force qu’il s’impose, passant parfois au travers des obstacles plutôt qu’au-dessus.

Chute fatale

A 7 ans, en 1920, Troytown revient à Aintree, cette fois pour le Grand National, « la » course majeure des obstacles outre Manche. L’histoire retient que non content de le remporter, il emmène son jockey faire un tour de piste supplémentaire, une fois la ligne franchie. Peut-on appeler cela un tour d’honneur quand le jockey en question paraît plus effrayé que ravi ? Fin 1920, Troytown est à nouveau présenté au départ du Grand steeple-chase de Paris. Il en est donc le tenant, il est très attendu… Mais sa vilaine habitude de fracasser les obstacles joue cette fois contre lui : il est arrêté, blessé, jambe fracturée… Il fallut l’euthanasier. Que reste-t-il de lui aujourd’hui ? Je n’ai retrouvé qu’une seule image de lui, la photo d’un tableau le représentant, lui-même exposé dans un musée de Newmarket. Et puis le monde hippique lui rend hommage en France avec le prix Troytown, un steeple-chase classé groupe III couru à Auteuil en mars. Ce prix Troytown, d’ailleurs, figure parmi les courses préparatoires au Grand steeple-chase de Paris, ce qui est finalement un juste retour de l’histoire… Découvrez plus de chevaux de légende sur http://www.zegagnant.com/category/chevauxdelegende.