L’animateur ne fait pas souvent rire ses preneurs

Retour au jargon hippique aujourd’hui, où je vous propose de vous parler de l’« animateur » de la course. On dit d’un concurrent qu’il est l’animateur de la course lorsque c’est lui qui la mène et qui imprime le rythme. C’est une lapalissade, dans une course, il faut toujours un premier. Or, parfois, lorsqu’aucun cheval n’a vocation à mener, celui qui se retrouve à cette place non désirée n’assure qu’un train minimum, de façon à ne pas entamer ses facultés avant l’emballage final. A l’inverse, l’animateur, lui, avancera franchement, à vive allure. Il donne dès lors à la course un scénario imprévu. Dans le cas du galop, plus la course est rythmée, plus des retours de l’arrière sont possibles dans l’ultime ligne droite. Mais que l’on soit au trot ou au galop, dans tous les cas, le cheval qui mène en allant vite, le plus souvent, se sacrifie. Le parieur qui regarde la course en direct, par exemple sur les retransmissions vidéos commentées de ZEturf, sait pendant la course, en voyant un cheval prendre la tête avec trop d’autorité, qu’il ne fera pas l’arrivée, épuisé avant le terme et dépassé de toutes parts pour finir. Il faut un champion, un vrai, un grand, pour mener rapidement et conserver la tête jusqu'au bout. Pour de nombreux concurrents, qu’il y ait un animateur dans la course est donc une aubaine, car ils n’ont dès lors qu’à suivre le cours des événements, sans se soucier de savoir s’il faut aller plus vite ou non par rapport aux qualités des adversaires. Mais l’animateur en question, lui, fait le plus souvent taire le sourire de ses preneurs. Et, si vous me le permettez, je sais de quoi je parle… Retrouvez tous les articles sur le jargon hippique sur http://www.zegagnant.com/category/jargonhippique.