Once upon a time… Pardon, il était une fois un petit cheval nerveux, mal fichu, qui avait tout du vilain petit canard, version équine. Mais à l’image de l’animal de la fable qui devint cygne majestueux, la carne dont personne ne voulait aux ventes de yearlings se transforma sur les pistes jusqu’à devenir recordhorse (si vous m’autorisez ce néologisme) du nombre de victoires en groupes I. Voici la saga de John Henry, self made horse américain. Ça commence comme un film drôle où l’on rirait jaune. John Henry, né le 9 mars 1975, est un poulain mal foutu, d’origine modeste, qu’il faut déjà castrer pour le calmer. Mais juste avant de passer aux ventes de yearlings, il se blesse dans son box, en s’énervant tout seul : il passe sur le ring avec du sang dans le crin… Son éleveur ne ramasse que 1 100 $ ce jour-là, mais presque content en pensant au genou cagneux (une malformation de naissance) de ce cheval au petit format. Passant d’un entraîneur à l’autre, John Henry court sur tous les hippodromes qui se présentent en 1978. Le poulain semble réfractaire au gazon, le dirt, ce sable si particulier qui recouvre la majorité des pistes américaines lui convient davantage. Mais ce n’est encore ça… On note bien une deuxième place prometteuse à Saratoga le 8 août, face à un grand champion, Darby Creek Road, mais ça s’arrête là. En 1979, il a déjà 4 ans, John Henry se retrouve en Californie, chez l’entraîneur Ron McAnally. Et là, tout à coup, c’est la révélation. Il s’impose à 6 reprises consécutivement, gravissant à chaque fois un nouvel échelon.

16 groupes I entre 5 et 9 ans

Dès lors, John Henry passe du stade de l’insupportable garnement des paddocks au rang de stars des pistes. Ses premières grandes victoires arrivent en 1980. A 5 ans ! Et de 1980 à 1984 (hé oui, il a couru jusqu’à 9 ans, tout en continuant à s’imposer !), John Henry gagne pas moins de 16 groupes I, un record aux Etats-Unis. A son palmarès figurent les plus belles courses de la côte ouest des Etats-Unis, souvent remportées à plusieurs reprises. Au niveau du style, John Henry est un attentiste : les observateurs le considèrent comme l’un des meilleurs galopeurs revenant de l’arrière de tous les temps. Il est sacré meilleur cheval américain en 1980, 1981, 1983 et 1984 ! Il est aussi classé 23e dans le « Hall of fame » des meilleurs chevaux de course du XXe siècle aux Etats-Unis. Son impressionnant bilan en fin de carrière est de 83 courses disputées, dont 39 victoires et 24 places pour un total de gains de 6 497 947 $. John Henry a donc été arrêté à l’âge de 9 ans, mais son entourage pensa tout de même à un come back digne de celui d’une rock star à 11 ans ! Le genou cagneux de naissance refusa alors de répéter l’effort après l’interruption d’entraînement, et la scène ne reçut jamais son héros. Victime de problèmes rénaux dus à l’âge, John Henry fut euthanasié à l’âge de 32 ans, précisément le 8 octobre 2007. Une statue à été érigée près de son paddock avec la mention : John Henry, a lasting legend (une légende durable).                       En savoir plus :http://www.johnhenrymovie.com (le site officiel d’un film documentaire réalisé sur John Henry) ; http://johnhenryhorse.blogspot.fr (blog des supporters de John Henry) ; http://www.youtube.com/watch?v=pzPAMVZ5m-w& (vidéo de l'une des victoires de John Henry, un groupe I à l'âge de 9 ans ! Vous trouverez plusieurs vidéos de courses de John Henry en recherchant "John Henry Horse" sur Youtube.com). Découvrez plus de chevaux de légende sur http://www.zegagnant.com/category/chevauxdelegende."/>
100€ OFFERTS SUR ZETURF >> J'EN PROFITE !! (Code TURFOOVIP)
Actualités hippiques

John Henry, ou le rêve américain du self made horse

11/05/2012
image John Henry, ou le rêve américain du self made horse

 

 Once upon a time… Pardon, il était une fois un petit cheval nerveux, mal fichu, qui avait tout du vilain petit canard, version équine. Mais à l’image de l’animal de la fable qui devint cygne majestueux, la carne dont personne ne voulait aux ventes de yearlings se transforma sur les pistes jusqu’à devenir recordhorse (si vous m’autorisez ce néologisme) du nombre de victoires en groupes I. Voici la saga de John Henry, self made horse américain.

Ça commence comme un film drôle où l’on rirait jaune. John Henry, né le 9 mars 1975, est un poulain mal foutu, d’origine modeste, qu’il faut déjà castrer pour le calmer. Mais juste avant de passer aux ventes de yearlings, il se blesse dans son box, en s’énervant tout seul : il passe sur le ring avec du sang dans le crin… Son éleveur ne ramasse que 1 100 $ ce jour-là, mais presque content en pensant au genou cagneux (une malformation de naissance) de ce cheval au petit format.

Passant d’un entraîneur à l’autre, John Henry court sur tous les hippodromes qui se présentent en 1978. Le poulain semble réfractaire au gazon, le dirt, ce sable si particulier qui recouvre la majorité des pistes américaines lui convient davantage. Mais ce n’est encore ça… On note bien une deuxième place prometteuse à Saratoga le 8 août, face à un grand champion, Darby Creek Road, mais ça s’arrête là. En 1979, il a déjà 4 ans, John Henry se retrouve en Californie, chez l’entraîneur Ron McAnally. Et là, tout à coup, c’est la révélation. Il s’impose à 6 reprises consécutivement, gravissant à chaque fois un nouvel échelon.

16 groupes I entre 5 et 9 ans

Dès lors, John Henry passe du stade de l’insupportable garnement des paddocks au rang de stars des pistes. Ses premières grandes victoires arrivent en 1980. A 5 ans ! Et de 1980 à 1984 (hé oui, il a couru jusqu’à 9 ans, tout en continuant à s’imposer !), John Henry gagne pas moins de 16 groupes I, un record aux Etats-Unis. A son palmarès figurent les plus belles courses de la côte ouest des Etats-Unis, souvent remportées à plusieurs reprises. Au niveau du style, John Henry est un attentiste : les observateurs le considèrent comme l’un des meilleurs galopeurs revenant de l’arrière de tous les temps. Il est sacré meilleur cheval américain en 1980, 1981, 1983 et 1984 ! Il est aussi classé 23e dans le « Hall of fame » des meilleurs chevaux de course du XXe siècle aux Etats-Unis.

Son impressionnant bilan en fin de carrière est de 83 courses disputées, dont 39 victoires et 24 places pour un total de gains de 6 497 947 $. John Henry a donc été arrêté à l’âge de 9 ans, mais son entourage pensa tout de même à un come back digne de celui d’une rock star à 11 ans ! Le genou cagneux de naissance refusa alors de répéter l’effort après l’interruption d’entraînement, et la scène ne reçut jamais son héros.Victime de problèmes rénaux dus à l’âge, John Henry fut euthanasié à l’âge de 32 ans, précisément le 8 octobre 2007. Une statue à été érigée près de son paddock avec la mention : John Henry, a lasting legend (une légende durable).

Statut de John Henry, le rêve américain du Self Made Horse      

En savoir plus : http://www.johnhenrymovie.com (le site officiel d’un film documentaire réalisé sur John Henry) ; http://johnhenryhorse.blogspot.fr (blog des supporters de John Henry) ; http://www.youtube.com/watch?v=pzPAMVZ5m-w& (vidéo de l'une des victoires de John Henry, un groupe I à l'âge de 9 ans ! Vous trouverez plusieurs vidéos de courses de John Henry en recherchant "John Henry Horse" sur Youtube.com).