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Actualités hippiques

Vieux Beaufai savait revenir de l’arrière

16/03/2012
image Vieux Beaufai savait revenir de l’arrière

Vieux Beaufai n’est peut-être pas le sauteur le plus célèbre, il a pourtant remporté 11 de ses 32 courses, et pas des moindres, et toujours dans un style caractéristique. Il a une histoire, digne d’être racontée dans notre rubrique des chevaux de légende.La rubrique de ZeGagnant consacrée aux chevaux de légende parle relativement rarement des sauteurs, tout simplement parce que l’engouement des turfistes est plus visible pour les autres disciplines. Mais les champions ne manquent pourtant pas non plus dans les obstacles, avec leur histoire. Celle de Vieux Beaufai est aussi celle d’une commune de l’Orne à laquelle le cheval a emprunté son nom, et d’une famille d’éleveurs célèbres pour avoir produit nombre de vainqueurs d’Auteuil depuis leur département de Basse-Normandie, les Desille.Beaufai est une commune d’à peine 350 habitants située près du centre du triangle Alençon-Caen-Dreux. Dans cette région, c’est un fait, on adore les chevaux. Mais là aussi ce sont plus souvent les trotteurs qui sont à l’honneur. Beaufai, c’est aussi l’un des particules du nom donné aux chevaux issus de l’élevage Desille. Vieux Beaufai en fut sans conteste le plus beau produit. Vieux Beaufai, pour être plus précis, c’est aussi le nom que porte un château…

Un palmarès forgé à Auteuil

Vieux Beaufai est né en 1993. Il est mis aux bons soins de l’entraînement de Frédéric Danloux. La particularité de Vieux Beaufai est dans le style qu’est obligé de choisir le jockey pour le conduire : le cheval n’aime pas le contact, il faut l’isoler des autres, lui éviter les frottements du peloton… et donc le faire courir dernier la plus grande partie de la course ! Les jockeys se sont succédé sur son dos (Sébastien Beaumard, Pierre Bigot, Thomas Trappenard, notamment) mais tous ont dû adopter cette tactique consistant à sciemment partir dernier. De fait, ses courses sont spectaculaires, car il sait revenir de l’arrière. Des retours flamboyants, face aux meilleurs de sa génération, et cela pendant cinq années pleines de courses.Le palmarès de Vieux Beaufai plaide pour lui. En 1997, à 4 ans donc, il remporte son premier groupe I à Auteuil, le prix Ferdinand Dufaure, autrement appelé « Grand steeple-chase des 4 ans ». En 1998, il gagne un groupe II, le prix Georges Courtois, ainsi que le prix Jean Laumain. En 1999, rebelote dans le prix Georges Courtois. En 2000, Vieux Beaufai prend une nouvelle dimension avec trois victoires de prestige : le prix Troytown (groupe III), le prix Murat (groupe II) et surtout « la » course qu’il faut gagner à Auteuil, le Grand Steeple-Chase de Paris (groupe I bien sûr). En 2002 enfin, Vieux Beaufai gagne à nouveau le prix Troytown ainsi qu’un autre groupe III, le prix Ingrès.L’histoire s’arrête malheureusement là, car Vieux Beaufai est un hongre : pas de succession, pas d’histoire de fils ou fille prodigue. Et je n’ai pas réussi non plus à trouver une vidéo d’une de ses courses. Pourtant, son style, son accélération surprenante commençant à deux haies de la fin et s’accentuant après la dernière haie, c’était un sacré spectacle. Avec ses gains de 915 000 €, il laisse une trace non négligeable dans l’histoire d’Auteuil et mériterait incontestablement son portrait… dans la salle d’armes du château qu’il a contribué à rendre célèbre.>