Le poulain encore perfectible
12/03/2012
Quand vous lisez à propos d’un cheval, jeune en général, qu’il est « perfectible », vous ne savez que penser. Faut-il tenir compte de ses performances passées ? Ou considérer qu’il peut créer la surprise ? Réponse, les deux mon général.
Le jargon hippique mérite toujours d’être décrypté. Donc, vous êtes dans la situation d’avoir un commentaire sur un concurrent vous disant qu’il est « perfectible ». Bien sûr, vous comprenez que cela signifie qu’il peut faire mieux que lors de ses courses précédentes… Mais pour autant, est-ce que ces progrès vont s’afficher dès la course à venir ? En soi, l’utilisation de cette expression ne suffit pas à répondre à cette question. Il vous faut d’autres infos, ou alors choisir délibérément de trancher dans le vif soit en éliminant ce concurrent qui doit encore faire ses preuves, soit en tentant un coup de poker avec lui. Dans les deux cas, vous prenez un risque…
Cette situation d’avoir dans des courses des chevaux « perfectibles » se retrouve principalement quand celles-ci mettent aux prises des poulains ou pouliches autour de l’âge de 2 ou 3 ans. A cet âge, le cheval prend sa dimension adulte, forme sa musculature, bref évolue physiquement. Ce qui, de fait, influe sur ses performances. Ainsi, un cheval peut très bien décevoir en novembre à 2 ans, et se révéler magnifique en mars à 3 ans. Entre-temps, sa morphologie aura évolué plus vite chez lui que chez ses concurrents.
Comment détecter les chevaux susceptibles d’avoir progressé vite ? En fait, je vous donne une piste. Moi, j’ai constaté que certains entraîneurs se sont spécialisés dans ces poulains. En plat, je pense à Criquette Head ou Pascal Bary, en trot à Frédéric Prat ou Franck Anne. Vous pouvez penser à mettre une pièce sur leurs poulains, surtout lorsqu’ils rentrent après trois ou quatre mois d’absence, car c’est là qu’ils peuvent surprendre, après leur côte a baissé…