Le bon finisseur joue avec les nerfs des parieurs
28/02/2012
Inépuisable jargon hippique ! Cette semaine je vous parle du « bon finisseur », ce cheval ainsi désigné, quelle que soit la discipline, pour sa capacité à remonter ses adversaires dans le final après avoir lanterné à l’arrière-garde tout le long de la course. Le bon finisseur a des vertus, notamment pour ceux qui aiment « vivre » les courses, qui les regardent en direct, par exemple sur les vidéos commentées de ZEturf. Car avec lui, vous pouvez toujours espérer que ce ne soit pas fini, même avec un mauvais classement durant le parcours, y compris à l’entrée de la ligne droite finale. Vous pouvez toujours espérer qu’il va enclencher, développer d’un coup des foulées doubles de celles de ses adversaires, ou deux fois plus rapides, bref qu’il va réaliser l’exploit… Et effectivement, vous verrez à tous les coups son jockey ou driver tenter de le décaler et de l’équilibrer pour qu’il puisse accélérer… En revanche, ça ne marche pas toujours.Car la tactique a des limites. Déjà, pour dépasser les autres, il faut qu’il y ait un passage, ce qui n’a rien d’obligatoire, y compris avec un excellent partenaire. Les chevaux qui sont devant peuvent tout à fait se déployer sur la largeur pour l’emballage final, empêchant tout débordement. Ensuite, ce genre de chevaux à deux vitesses, de croisière puis l’accélération finale, restent des êtres vivants avec des imperfections, et n’enclenchent donc pas systématiquement à la demande de leur jockey ou driver.En revanche, quand ils ont le passage et qu’ils enclenchent, alors là, attention les yeux ! Incontestablement ces « bons finisseurs » sont des garants du spectacle de la course hippique. Moi, j’adore ! C’est vrai que, pour les parieurs, de tels concurrents sont très difficiles à prendre en compte, car ils peuvent aussi bien gagner que rester derrière les autres sans même donner l’impression d’avoir essayé. Des coups de poker en somme, il faut soit toujours les jouer en sachant qu’on ne gagnera pas à tous les coups, soit se fier à différentes indications sur la forme du cheval pour espérer qu’effectivement il sera dans un bon jour pour la course sur laquelle vous pariez. Quand je parle d’indication, je pense notamment à l’observation de la course précédente : si le cheval a réussi à enclencher mais sans aller jusqu’au bout de son effort, c’est qu’il n’est plus très loin de réussir…Retrouvez tous les articles sur le jargon hippique sur http://www.zegagnant.com/category/jargonhippique.