Jardy, dur comme un roc

Le cheval de légende que je choisis aujourd’hui est encore en activité… Mais plus sur les pistes, c’est au haras que Jardy fait désormais parler de lui. Et de manière aussi retentissante que lorsqu’il gagnait, trois années de suite, le prix de Paris ! Né en 1997, Jardy a montré un drôle de potentiel sur les pistes, avec un superbe palmarès, qui aurait sans doute été plus pléthorique encore s’il ne s’était trouvé dans la même génération que l’ogre Jag de Bellouet, entre autres. En remportant au total 7 groupes I, qui plus est dans les deux disciplines (trois au trot monté, quatre à l’attelé), Jardy a déjà réalisé une carrière de trotteur de toute beauté. A celle-ci, il faut désormais ajouter celle d’étalon avec, déjà, des résultats plus que probants.Mais commençons par la course. Issu du haras des Coudraies et portant la casaque de l’écurie Wildenstein, Jardy extériorise dès l’âge de 3 ans sa qualité première, la dureté. Au trot attelé, il termine 4e du critérium des 3 ans. Mais c’est d’abord au trot monté qu’il remporte ses premiers succès de prestige, avec deux groupes I, le Saint-Léger des trotteurs (sur l’hippodrome de Caen), et le prix de Vincennes (à Vincennes bien sûr).

Triple vainqueur du prix de Paris

En 2001, à 4 ans donc, Jardy gagne son troisième groupe I, toujours au trot monté : le prix du Président de la République. Il termine aussi 3e du prix des Centaures. En 2002, Jardy marque son virage vers le trot attelé en remportant le prix Doynel de Saint-Quentin, un groupe II réputé, qui plus est en rendant la distance ce jour-là et en établissant un chrono canon. Désormais, c’est au trot attelé que l’on voit Jardy.En 2003, il prend une 3e place au prix de Bretagne. En 2004, il remporte deux groupes III à Caen et Argentan. Mais c’est en 2005, alors qu’il a 8 ans, que notre précoce du trot monté devient un tardif du trot attelé. En cette année 2005, il est 2e du prix de l’Atlantique ainsi que du prix des Ducs de Normandie. Et surtout, il remporte le prix de Paris, en devançant Jag de Bellouet (qui certes devait rendre 25 mètres) et Gigant Neo : un résultat retentissant pour un cheval d’exception, mené de main de maître par Jean-Michel Bazire. Ce 1er groupe I de trot attelé allait être suivi de trois autres, puisque Jardy a également remporté ce même prix de Paris en 2006 puis 2007 (la dernière victoire à 10 ans, alors que son premier groupe I était à 3 ans, c’est beau !), ainsi que le prix René Ballière en 2006.

Le père de Vanika du Ruel

En fait, ses qualités initiales de trotteur monté ont prouvé leur efficacité sur la longue distance du prix de Paris.Après cette belle carrière de course, et plus de 2 millions d’euros de gains au final, Jardy s’est donc retiré au haras, dans l’Orne, où il officie toujours aujourd’hui. Ses premiers produits ont montré qu’ils progressaient avec l’âge… Avec une exception toute récente : le dimanche 18 février 2012, Vanika du Ruel, fille de Jardy donc, a remporté le critérium des Jeunes. Voilà donc notre étalon qui fournit aussi des précoces ! Le moins que l’on puisse souhaiter à la jeune Vanika est de poursuivre une carrière aussi talentueuse, et aussi longue, que celle du paternel…Notre photo est issue de du site http://redacpronocourse.rmc.fr et montre Jardy lors de sa deuxième victoire dans le prix de Paris, en février 2006.En savoir plus : http://www.harasdeslandes.com/etalon-jardy.htm (si vous voulez connaître les conditions pour obtenir une saillie de l’étalon Jardy, c’est ici).Découvrez plus de chevaux de légende sur http://www.zegagnant.com/category/chevauxdelegende.