Mieux connaître le prix de France
08/02/2012Le prix de France est LA course de l’année de vitesse à Vincennes. Quinze jours après le prix d’Amérique, elle en constitue une revanche, tout en sachant que les qualités requises ne sont pas tout à fait les mêmes.Le prix de France a vu le jour en 1956. D’abord couru sur 2 250 mètres, il est devenu une réelle course de vitesse avec deux changements majeurs : le raccourcissement de la distance à 2 100 mètres, accompagné du départ lancé par l’autostart. Nous sommes dans cette configuration depuis 1979. 1956, c’est aussi la date du lancement du Grand Circuit européen, avec un classement par points pour les trotteurs selon les résultats obtenus sur les différents hippodromes européens. Je pense, mais je n’ai pas pu le vérifier, que c’est pour cela que cette course s’appelle « prix de France », pour que cette course représente particulièrement la France au sein de ce circuit européen.Aujourd’hui, ce Grand Circuit européen n’a plus la même importance. Et il est davantage convenu d’inscrire ce prix de France dans ce que l’on appelle le triptyque, avec le prix d’Amérique deux dimanches plus tôt sur 2700 mètres, puis le prix de Paris le dimanche qui suit le prix de France sur 4 125 mètres. Là, il n’y a pas de classement établi sur ces trois courses, en revanche on donne très volontiers de tous les louanges aux chevaux capables de s’illustrer sur les trois distances.
Comment faire le papier de la course
La passion générée autour du prix d’Amérique est telle que considérer le prix de France comme sa revanche permet de conserver cet engouement. Pour autant, si les parieurs devaient choisir une course de référence « logique », ils devraient plutôt s’orienter vers le prix de Bourgogne, l’une des quatre courses préparatoires au prix d’Amérique se courant précisément six semaines avant le prix de France (dernier dimanche de décembre ou premier dimanche de janvier selon les années), un groupe II se courant exactement sur le même parcours que le prix de France : 2 100 mètres derrière autostart. A un détail près cependant : certains concurrents font l’impasse sur les courses préparatoires au prix d’Amérique, mais sont présents à partir de ce dernier. Il faut donc les prendre aussi en considération (par exemple Maharajah en 2011 et 2012).Pour faire son papier, le parieur consciencieux doit donc prendre deux courses en référence : le prix de Bourgogne et le prix d’Amérique. Et bien sûr tenir compte des numéros tirés au sort derrière l’autostart, sachant qu’à Vincennes les numéros 2 à 6 sont considérés comme avantagés par rapport aux autres.Je me suis penché sur le passé récent de la course. Depuis 2000, le vainqueur du prix de Bourgogne s’est retrouvé vainqueur du prix de France en 2000 (Giant Cat), 2009 (Meaulnes du Corta) et 2011 (Ready Cash). On peut ajouter le nom de Jag de Bellouet, qui a gagné les deux épreuves, mais pas la même année. Toujours depuis 2000, le vainqueur du prix d’Amérique a réussi le doublé avec le prix de France uniquement en 2009 et 2011, avec les champions toutes catégories Meaulnes du Corta et Ready Cash. Pour les chevaux placés, on remarque, pour ne citer qu’un exemple, que Fan Idole s’est toujours bien comporté dans le prix de Bourgogne (2 fois 3e, une fois 4e), et aussi dans le prix de France (une 3e place, mais aussi et surtout une victoire).En conclusion : fiez-vous à vos impressions du prix d’Amérique pour retenir certains chevaux, mais n’oubliez surtout pas d’aller chercher les autres dans le bon classement obtenu lors du prix de Bourgogne précédent.