Olga du Biwetz, le Cornulier fut sa plus belle victoire
20/01/2012
Comme cheval de légende cette semaine, j’ai choisi une toute jeune retraitée des courses, qui aurait d’ailleurs encore l’âge de courir en 2012 si elle ne s’apprêtait à devenir maman. Olga du Biwetz est une superbe jument, qui s’est illustré de nombreuses fois au trot attelé avant un coup d’éclat au trot monté, la victoire dans le prix du Cornulier 2011. On peut trouver des palmarès plus dominateurs que celui d’Olga du Biwetz. Mais quelque part, ses 74 courses ont marqué les turfistes. Compétitive jeune, elle l’est restée jusqu’au bout, remportant même le succès le plus fabuleux de sa carrière dans ses toutes dernières foulées à Vincennes.Olga du Biwetz est née le 22 mars 2002 dans le Calvados. Son père est un étalon reconnu, Cézio Josselyn, Olga ayant grâce à lui plusieurs frères ou sœurs vainqueurs de groupes I : Himo Josselyn, Jalencia, Mirza du Vivier, et Ozio Royal. Par sa mère (Brise de la Tour), Olga du Biwetz est apparentée à un autre étalon célèbre chez les spécialistes de l’élevage, Tarass Boulba.Son propriétaire, Nathalie Châtelain, est aussi son éleveur, et a été son premier entraîneur, l’espace de 7 courses courues en 2005, alors qu’Olga du Biwetz a 3 ans. Sept courses déjà concluantes : trois victoires et une deuxième place ! De fait, elle monte de catégorie, et passe pour cela dans les rangs d’un entraîneur confirmé, Eric Ledoyen. La première course, à Cabourg, courue avec Eric Ledoyen se solde par une victoire à 38/1 ! La suite montre des échecs, le temps d’une acclimatation aux différents voyages d’hippodromes en hippodromes qui font désormais son quotidien, mais aussi rapidement une première victoire à Vincennes, le 1er septembre 2006.Si je vous détaille ses premières courses, qui n’étaient certes pourtant pas d’un niveau très élevé, c’est pour vous faire comprendre que la belle Olga a dû d’abord faire ses classes avant d’accéder au firmament. Choyée par son entourage mais pas née dans le pourpre pour autant, il lui a fallu démontrer qu’elle avait le niveau requis pour aller plus haut.
Tous les échelons un à un
Ainsi, le 20 janvier 2007 pour être précis, elle court pour la dernière fois avec Eric Ledoyen. Un jeune entraîneur prometteur (qui a largement confirmé depuis) prend la relève, Sébastien Guarato. En fait, au fur et à mesure qu’Olga du Biwetz progresse, elle change d’entraînement. Et cette année 2007 lui permettra de remporter ses premières grandes courses. Le 17 juillet, elle gagne ainsi à Cabourg pour le grand prix de la ville de Cabourg, un groupe III, où elle devance un certain Oyonnax, celui-là même qui gagnera plus tard, en 2010, le prix d’Amérique… Elle parvient même, dans la foulée, à gagner un quinté (on ne disait pas encore Ze5 à l’époque) en rendant 25 mètres à ses adversaires : cette fois, c’est fait, elle a gravi un échelon. Le 15 septembre 2007, Olga du Biwetz est alignée pour la première fois au trot monté, avec Yoann Lebourgeois sur son dos. Il s’agit du prix de Normandie, un groupe I de très haut niveau. Elle s’échappe dès le début de la ligne droite et ne sera plus rattrapée, une magnifique victoire ! Parmi les battus, il y a One du Rib, grand spécialiste du trot monté, qui avait gagné le prix du Cornulier cette année-là avant de le regagner en 2010.Suivent alors de grandes courses, avec de très belles performances. Tour à tour, Olga du Biwetz est 3e (derrière Offshore Dream, double vainqueur du prix d’Amérique) du championnat européen des 5 ans (un groupe I), 2e du prix Doynel de Saint-Quentin (groupe II)… Nous arrivons en 2008, avec la 1ère participation d’Olga du Biwetz au prix du Cornulier : elle termine 2e, battue de peu par Magnificent Rodney. Une performance ! En mars, elle remporte un groupe II également au trot monté, le prix Louis Forcinal. Elle revient ensuite à l’attelé pour prendre la 2e place d’un groupe III à Argentan, couru sur 1609 mètres, le critérium de vitesse de Basse Normandie. Elle participe même à l’Elitloppet, la reine des courses suédoises, où elle obtient la 6e place. Au mois d’août, à Mons en Belgique, elle gagne un nouveau groupe I avec le Grand prix de Wallonie. Dans la foulée, elle s’adjuge le prix d’été à Vincennes (groupe II). Puis un autre groupe II à Avenches en Suisse, avant de s’imposer dans le prix de Bretagne à Vincennes. Cette année 2008, Olga du Biwetz a tout cassé ! D’ailleurs, elle poursuit avec une 2e place dans le prix du Bourbonnais, et une 3e dans le prix de Bourgogne.
Plus de deux millions d’euros de gains
Arrive l’année 2009. Olga du Biwetz a 7 ans désormais. Elle participe à son premier prix d’Amérique. Celui-ci est remporté par Meaulnes du Corta, elle sera 4e. Suivent deux 2e places dans le prix de l’Union européenne puis dans le prix de l’Atlantique… Bon, j’arrête là le catalogue, les accessits ne cessent pas, jusqu’au 13 mai 2009, où Olga du Biwetz quitte les boxes de Sébastien Guarato pour découvrir ceux de Fabrice Souloy. Elle remporte à nouveau le prix d’été, devant l’hongre, pour ne pas dire l’ogre à l’époque, Nimrod Borealis. Elle gagne encore à Amiens, à Mons, se classe bien dans les préparatoires au prix d’Amérique…Elle commence 2010 en remportant le prix de Bourgogne. Elle ne sera « que » 8e du prix d’Amérique (celui gagné par Oyonnax), et connaîtra alors une petite période de « moins bien » jusqu’à une victoire à Mons en octobre. Le 7 novembre 2010, coup de tonnerre à Milan, où elle bat les meilleurs transalpins, et largement, au Grand prix de la Nation (groupe I). Dans la foulée, victoire au prix de Bretagne. 2011 débute par une 2e place (derrière Ready Cash) au prix de Bourgogne.Vient alors ce qui sera la consécration de la carrière d’une grande championne, avec son succès, exceptionnel de facilité, dans le prix du Cornulier 2011. Il faut à tout prix regarder la vidéo de cette course (lien en fin d'article), la dernière ligne droite d'Olga du Biwetz est fantastique ! Le prix d’Amérique qui suit la voit prendre une méritoire 3e place derrière le tandem Ready Cash - Maharajah. Sa carrière de course se termine avec une 5e place dans le prix de France, le 13 février 2011… Et un compte en banque qui dépasse les 2 millions d’euros de gains, excusez du peu !Son entraîneur Fabrice Souloy définit sa protégée comme une « mère courage qui ne renonce jamais ». Une « mère », justement, un mot qui doit désormais la définir, car Olga du Biwetz attend un petit de Coktail Jet (et qui promet drôlement, avec de telles origines !).Un hommage est d’ores et déjà rendu à la championne à Mons, avec la tenue d’un prix Olga du Biwetz.Notre photo est issue de la page Facebook consacrée à Olga du Biwetz : http://www.facebook.com/pages/Olga-du-Biwetz/58696738486.En savoir plus : http://www.youtube.com/watch?v=wN5aDvmxj3w (vidéo du Grand prix des nations 2010 à Milan) ; http://www.youtube.com/watch?v=AqB8jPquV7Y (prix du Cornulier 2011) ; http://www.youtube.com/watch?v=maqlcjd_eHc (prix de Bretagne 2010) ; http://www.youtube.com/watch?v=wikl8CVu3mk (Olga du Biwetz dans l'intimité, avec sa lad).Découvrez plus de chevaux de légende sur http://www.zegagnant.com/category/chevauxdelegende.