Le jeu simple gagnant, ou l’art de la spéculation

Trouver le cheval gagnant, n’est-ce pas finalement le jeu à la fois le plus facile à manier, et le plus grisant ? Attention toutefois, s’adonner à des paris secs en simple gagnant présente des dangers qu’il faut connaître, assimiler, et savoir assumer. Humblement, je me permets de vous donner quelques conseils.Qu’y a-t-il de plus beau lorsque l’on regarde une course (par exemple les vidéos en direct commentées sur ZEturf) que de vibrer au diapason des foulées du cheval que l’on a joué gagnant ? Tous les turfistes adorent ces moments, qui font sans conteste partie de la passion qui entoure les courses. Un cheval qui rattrape les autres sur le final, ou a contrario qui tente coûte que coûte de préserver son leadership jusqu’au bout malgré les attaques, disons-le franchement, on aime tous cela. Cela fait partie de l’exaltation qui nous prend pour ce sport, qui plus est éventuellement rémunérateur.Dès lors, la tentation est grande de jouer sur le cheval gagnant. En termes de pari, il s’agit du jeu simple gagnant. Deux possibilités : le cheval remporte la course et votre paru va vous rapporter, ou alors il termine à n’importe quelle autre place et vous avez perdu votre mise. C’est là que je veux allumer le premier « warning » : je le répète régulièrement, un vrai joueur ne mise jamais plus que ce qu’il a le droit de perdre. Aller sur le simple gagnant sans esprit de couverture (je vous invite à l’article dédié au jeu de couverture, plus « raisonnable », lien à la fin de celui-ci), c’est aussi risquer de perdre très vite des sommes qui peuvent devenir importantes : donc attention, ne vous brûlez pas les ailes.

Trois risques majeurs à bien considérer

Mais reprenons, vous avez décidé de jouer un budget que vous pouvez assumer sans risque personnel derrière. Ce budget, vous le dédiez à une journée « simple gagnant », vous avez envie de vibrer. Vous jouez sur certains chevaux qui figurent parmi les favoris, qui peuvent vous rapporter 3 ou 4 fois la mise, et aussi sur des outsiders qui vous semblent valables, en espérant décrocher un gros coup à 15 ou 20/1. Une telle journée, ça peut aussi bien être la Bérézina complète que le Nirvana suprême. Même en jouant 20 fois, si vous en prenez deux ou trois favoris plus un outsider, votre journée sera positive. Ça, c’est vrai, c’est extrêmement grisant. Attention, deuxième warning ! Ce n’est pas parce que vous aurez eu de la réussite une journée que cela se reproduira le lendemain. Dans tout jeu, il y a une ligne d’arrivée, il faut savoir s’arrêter, prendre la monnaie quand elle arrive. Sinon, vous perdez non seulement le lendemain le gain de la veille, mais en plus vous perdez le sens de la valeur de l’argent, et vous vous mettez à parier trop, beaucoup, pour vous refaire…D’où le troisième warning : gare à l’addiction. Même si vous gagnez gros un jour (parce qu’avec le simple gagnant, c’est possible), ne vous prenez pas au jeu de telle sorte que ce ne soit plus un jeu, mais une sorte de rendez-vous obligatoire et convulsif. C’est cela que l’on appelle l’addiction, et c’est maladif.En revanche, si vous avez bien en tête mes trois « warning » et que vous en assumez consciemment la portée, vous pouvez prendre un réel plaisir à vous faire, de temps à autres et sans excès, une journée « simple gagnant ». D’une manière générale, personnellement je préfère varier les jeux, mais c’est vrai que, de temps à autres, avoir mis un billet un peu gros sur un cheval qui se trouve en position de gagner à 100 mètres du but, y a pas, c’est quand même jouissif.