Quand Christiane fait partager sa passion pour les chevaux de course

Vous qui lisez régulièrement ZeGagnant et en particulier sa rubrique dédiée aux chevaux de légende, vous avez remarqué que ces articles sont souvent commentés par Christiane, qui y ajoute son vécu et sa passion. Je l’ai donc contactée, et je ne serais pas étonné que ses souvenirs en éveillent d’autres parmi nos lecteurs.Où a débuté votre passion pour les chevaux de course ?C’était en 1965, j’étais toute jeune, je montais un peu à cheval et m’intéressais donc à ce milieu. Quand j’ai vu la victoire de Sea Bird dans l’Arc de Triomphe, j’ai été émerveillée. J’ai donc commencé à suivre les courses de galop, puis celles d’obstacles et de trot.Comment définiriez-vous cette passion ?Je m’intéresse d’abord aux chevaux, pour eux-mêmes. Je les regarde. Dans une course d’inédits, j’apprécie leur allure, je me renseigne sur leur généalogie, pour voir si je n’ai pas vu courir le père ou la mère… C’est de cette manière que naissent mes chouchous, déjà avec le souvenir laissé par un parent. Ou avec des coups de cœur par rapport à la beauté du cheval en lui-même.Pariez-vous sur ces chevaux ?Très peu souvent en fait. Ce sont vraiment les chevaux par eux-mêmes qui m’intéressent. Ou alors, il m’est arrivé de parier « contre », car j’avais l’impression que mes enjeux portaient la guigne à mes préférés. J’ai ainsi parié contre Allez France (Ndlr : une fille de Sea Bird) pour qu’elle gagne, et qu’est-ce que j’ai été contente quand elle a gagné son Arc de Triomphe ! C’était en 1974, la dernière ligne droite était haletante, celle qui devait terminer deuxième était accrocheuse. Je me souviens m’être mise à genoux devant mon poste jusqu’à ce qu’elle gagne !Qu’aimiez-vous en particulier chez Allez France ?Une jument exceptionnelle ! Grande, belle. Quand elle entrait sur la piste, on ne pouvait pas la confondre avec un autre concurrent. Et elle gagnait avec tant de classe, y compris face à Dahlia, l’autre phénomène de l’époque. Dahlia s’est forgé un magnifique palmarès à l’étranger, Allez France, elle, n’aimait pas voyager, mais gagnait en France de si belle manière.Vous intervenez souvent sur ZeGagnant, vous semblez avoir plein de « chouchous », pouvez-vous dégager quelques noms ?J’ai toujours apprécié les chevaux ayant quelque chose, une personnalité, une allure, des origines… Alors bien sûr, dans mes coups de cœur il y a des champions comme Ourasi – j’étais à Vincennes pour sa deuxième victoire dans le prix d’Amérique, quel souvenir ! – Bellino II que j’appréciais pour sa force exceptionnelle. Mais aussi d’autres, moins connus, qui m’ont fait vibrer. Par exemple la trotteuse Clissa, 2e du prix de France derrière Bellino II, qui courut si bien qu’elle obligea le champion à puiser dans ses retranchements en impressionnant tout le monde en établissant le record de la piste de Vincennes d’alors, avec 1’15’’9. C’était une autre époque, la piste de Vincennes a changé depuis, ce pourrait être intéressant d’essayer de comparer les chronos sur l’ancienne piste et la nouvelle. La montée d’aujourd’hui est tout de même beaucoup moins dure pour les chevaux que celle de l’époque.Y a-t-il des champions que vous aimez moins ?Oui, ce n’est pas le fait du champion qui m’attire, vous l’avez compris. Quand Dryade des Bois a gagné son prix d’Amérique, je me suis demandé d’où elle sortait, je ne l’avais pas vu venir. Je n’ai pas accroché non plus avec Général du Pommeau, pourtant un bon champion.Comment avez-vous découvert ZeGagnant ?Par hasard je pense. J’ai tout de suite accroché avec cette volonté de raconter la vie des champions du passé, avec des anecdotes. J’ai replongé dans tout un univers grâce à vous. Et puis j’ai aussi appris des choses, je ne connaissais pas Calumet Delco par exemple, et quelle histoire !Dans vos commentaires, vous ne vous privez pas – et vous raison – de donner des noms de chevaux dont vous aimeriez lire l’article. Pouvez-vous citer le nom d’un cheval qui vous a impressionné et qui ne figure pas encore parmi nos « chevaux de légende » ?Ce ne sera peut-être pas un gagnant au palmarès exceptionnel, mais plutôt un cheval qui m’a laissé une très forte impression. Le trotteur Pontcaral, je l’ai vu gagner d’une ligne droite, c’était incroyable. Malheureusement, il est mort jeune je crois, mais quel style !Notre photo montre la victoire d’Allez France dans le prix de l’Arc de Triomphe 1974 (source : http://www.dailymail.co.uk/sport/othersports/article-1070472/Sundays-Arc-stopper-Zarkava-officially-best-time.html).En savoir plus : http://www.zegagnant.com/category/chevauxdelegende (retrouvez tous les chevaux de légende évoqués par Christiane, ainsi que ses commentaires au abs des articles, sur ce lien).Cet article vous a plu ? D’autres articles sont disponibles sur le blog www.zegagnant.com.