Le coup de poker

Le coup de poker, voilà une expression que vous connaissez (que vous soyez joueur ou non) et que vous pensez maîtriser. Mais avez-vous réellement réfléchi à ses implications quand elle est utilisée dans le jargon hippique ? Je le fais – humblement – pour vous.Partons déjà de la signification la plus courante, le sens général alloué à ce « coup de poker ». Le coup de poker s’accompagne du verbe « tenter ». On tente un coup de poker. C’est-à-dire que l’on essaye quelque chose d’imprévu pour changer le cours prévisible des choses. Pour ceux qui s'adonnent à ce jeu de cartes, cela peut être de bluffer, ou encore de casser un jeu dans l’espoir d’en obtenir un meilleur.Mais venons-en vite à ce qui nous intéresse dans cette rubrique, le jargon hippique. En hippisme, le « coup de poker » peut être tenté par un entraîneur, également par le parieur. Lorsqu’un entraîneur tente un coup de poker, cela signifie qu’il met son cheval dans des dispositions de course qu’il n’a jamais connu jusqu’alors. Cela peut être, en trot, de le déferrer pour la première fois, de lui mettre ou lui retirer les œillères dans le cas du plat. Cela peut être aussi de choisir de le faire courir dans une catégorie qui n’a jamais été la sienne jusqu’alors. On dit ainsi d’un cheval montant de catégorie (et se frottant donc à des adversaires plus huppés qu’auparavant) qu’il constitue un coup de poker.

Savoir oser

Pour le parieur, le coup de poker peut consister à observer attentivement ce que tentent les entraîneurs, et à suivre la tentative osée de l’un d’entre eux. Mais il peut aussi tenter de faire confiance à un cheval qui reste sur plusieurs contre-performances, dont rien n’indique qu’il soit compétitif, juste par ce que le concurrent en question retrouve les conditions de course de son dernier succès, même s’il date un peu…Certains journaux hippiques insèrent même un « coup de poker » à leur pronostic, mettent en exergue les favoris de la course mais aussi l’élément qui leur semble avoir le potentiel pour contrecarrer la logique : c’est lui, cet élément, qui est appelé cette fois le « coup de poker ».Dans tous les cas donc, il s’agit d’oser, de tenter quelque chose. Pour plusieurs raisons. D’abord, parce que les arrivées complètement logiques, finalement, il n’y en a pas tant que ça, il faut inclure d’autres paramètres dans sa réflexion. Ensuite, hé bien, quand on trouve le bon outsider qui complète la combinaison gagnante, on obtient tout simplement un pari qui rapporte plus. Alors pourquoi s’en priver ?Retrouvez tous les articles sur le jargon hippique sur http://www.zegagnant.com/category/jargonhippique.