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Actualités hippiques

Bago, le pur champion à la carrière imparfaite

29/10/2011
image Bago, le pur champion à la carrière imparfaite

 

Oui, je sais, pour le titre de cet article, j’ai fait fort. Comment peut-on oser dire d’un cheval qui a remporté le prix de l’Arc de Triomphe et quatre autres groupes I de renom qu’il a eu une carrière imparfaite ? Bago a dominé nombre d’adversaires, s’est imposé comme l’un des tout meilleurs de la décennie des années 2000… Mais pourtant oui, j’assume, son entourage n’a probablement pas su l’arrêter à temps. Il est vrai aussi que ce choix est plus facile à commenter après les courses, mais qu’il n’était pas évident quand il a été pris…Mais revenons au commencement. Bago est né précisément le 3 février 2001, propriété de l’éminente famille Niarchos. Entraîné par Jonathan Pease, il avait pour jockey attitré Thierry Jarnet. Les spécialistes de l’élevage noteront que l’on trouve trois inbreeding dans son stud book, à condition de remonter à 6 générations : Nearco, Native Dancer et Natalma (pour mémoire, les inbreeding sont les ancêtres communs que l’on retrouve en remontant l’arbre généalogique du cheval, que l’on appelle le stud book).Dès l’âge de 2 ans, Bago montre un très fort potentiel. Il remporte d’ailleurs ses quatre premières courses disputées à cet âge, en commençant par une course F, puis une B, puis le prix des Chênes (un groupe III), et enfin son premier groupe I, le critérium international 2003. Sûrement, il a gravi tous les échelons : les plus grands espoirs lui sont autorisés pour son année de 3 ans.

Vainqueur du prix de l’Arc de Triomphe 2004

Seulement voilà, l’année 2004 ne débute pas de la meilleure façon pour lui : il est victime d’un virus, et il faut le soigner. De fait, il ne prend pas le départ ni de la poule d’Essai des poulains, ni du prix du Jockey Club. En revanche, dès sa rentrée en juin, pour le prix Jean Prat (également un groupe I), il obtient sa 5e victoire consécutive, et avec la manière, avec trois longueurs d’avance sur le deuxième. Le Grand prix de paris couru fin juin lui donne plus de difficultés pour vaincre, bien qu’il n’y ait que 4 postulants au départ : Bago a semble-t-il fait peur. Il gagne encore dans ce groupe I certes, mais avec « seulement » une demi-longueur d’avance. Là-dessus, son entourage décide de l’emmener à York, en Angleterre, pour les International Stakes. Ce sera la première défaite de Bago (à sa 7e course donc), puisqu’il termine 3e. De retour en France, il prépare l’Arc de Triomphe en étant aligné dans le prix Niel, où sa 3e place présente une relative déception.Arrive donc LE rendez-vous de sa carrière, le prix de l’Arc de Triomphe 2004. Au bon moment, Bago retrouve son finish qui le rend imbattable. Il remporte brillamment la course phare de l’année, il vient de rentrer dans la légende en rattrapant Cherry Mix, parti pour la gloire.Mais en même temps, c’est là que la carrière de course de Bago bascule. Elle eut été parfaite en s’arrêtant là. Mais si j’ai osé parler de carrière imparfaite plus haut, c’est en raison du choix qui a été fait de le maintenir à l’entraînement pour son année de 4 ans, en 2005. Certes, Bago va commencer cette année en remportant un nouveau Groupe I, le prix Ganay. Pour l’anecdote, sachez que cheval et jockey n’en ont fait qu’à leur tête par rapport à la tactique de course prévue : Bago avaient deux leaders, qui se sont envolés devant, mais sans que personne, et surtout pas Bago, ne les suivent. Quand ils se sont effondrés, Bago a réglé le peloton, en grand champion : il n’avait pas besoin de leader, ni d’un ni de deux ! Mais après cette victoire, la musique de Bago baisse d’un octave. Il réussit certes de très belles performances à Saint-Cloud, à Longchamp, en Angleterre, aux States et même au Japon, mais ne gagne plus. 2e, 3e, 4e… Il termine par une 8e place à Tokyo, certes après un incident de course.

Bago améliore l’élevage japonais

L’espérance de l’entourage de Bago de le voir gagner deux fois le prix de l’Arc de Triomphe ne s’est pas vérifiée. De fait, sa valeur d’étalon au haras – je parle ici de la valeur marchande – n’a pas été celle escomptée : Bago a finalement été vendu au Japon…Bago est donc devenu reproducteur au Japon. Mais l’histoire ne s’arrête pas là : le reproducteur en question est loin d’être médiocre. L’un de ses fils, Big Week, a même frappé très fort. Né en 2007, il a remporté un groupe I nippon à 3 ans, le Kikuka Sho Japanese Saint-Leger 2010, à Kyoto. Plusieurs autres rejetons se sont placés dans d’autres courses de haut niveau, toutes au Japon. Je ne serais pas étonné qu’un jour un descendant de Bago ne vienne rapporter au Japon sa première victoire dans le prix de l’Arc de Triomphe. Finalement, cela donnerait une morale à notre saga : il fallait garder Bago au chaud quand il était un étalon côté plutôt que de ne le faire trop courir puis de le laisser améliorer d’autres élévages. Vous ne trouvez pas ?Notre photo est issue du site : http://www.pedigreequery.com/bago2.En savoir plus : http://www.youtube.com/watch?v=AM2j5BVRBJs (la vidéo du prix de l’Arc de Triomphe 2004, regardez la superbe accélération finale de Bago).Découvrez plus de chevaux de légende sur http://www.zegagnant.com/category/chevauxdelegende.