Quand l’Afrique se met à l’hippisme

On connaît bien sûr nos courses européennes, celles d’Asie à Hong Kong ou Macao (entre autres), les américaines ou canadiennes, les australiennes ou néo-zélandaises… Beaucoup moins les africaines. Pourtant, l’engouement existe pour l’hippisme en Afrique. Petit point dans cet article.Sans ordre de préférence, je passe du Sud ou Nord. Au-delà des vacances passées sur l’île Maurice, dans l’Océan Indien, par de nombreux Britanniques qui ont diffusé leur passion du turf dans cette île (avec désormais l’hippodrome du Champ de Mars qui accueille de belles réunions, je vous ai mis une vidéo en lien en fin d’article), les élevages locaux les plus importants du continent sont sans doute en Afrique du Sud. Comme pour les autres sports de ce pays, ce qui fut un temps l’apanage d’une population face à l’autre du temps de l’apartheid, connaît aujourd’hui, doucement mais sûrement, un engouement généralisé.

Une « affaire » au Mali

Le plus étonnant (en tout cas le plus insoupçonné depuis chez nous en France) réside en Afrique noire, dans cette Afrique de l’Ouest où la francophonie conserve une forte influence. En Côte-d’Ivoire, au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso… L’hippisme tient une part importante, qui ne demande qu’à se développer. Ce qui ne se fait pas si facilement, faute de structuration et donc de moyens. J’ai retrouvé plusieurs articles sur internet faisant état d’un scandale au Mali qui a conduit à l’arrêt de toutes les courses dans ce pays pendant quelques semaines. Il semble que cela ait été vécu comme un fléau national, et il a bien fallu trouver des solutions. L’affaire étant toujours en cours néanmoins (même si les courses ont repris), je n’ai pas trouvé un article réellement clair sur l’affaire. S’agit-il de soupçons de paris truqués, d’une mauvaise redistribution des enjeux ? J’avoue ne pas savoir. A la limite, peu importe : ce que j’observe surtout c’est que cette affaire, qu’elle que soit son origine, a réveillé l’engouement pour le turf au Mali : le fait d’en être privé n’a pas atténué l’envie d’hippodrome, il a contraire fallu trouver au plus vite une solution afin d’éviter que la déception ressentie n’enchaîne d’autres ressentiments.Dans la même zone géographique, j’ai retrouvé plusieurs comptes-rendus de réunions au Sénégal, en Côte-d’Ivoire… Internet en est le relai, à la condition que, dans vos recherches, vous pensiez à écrire « champ de course » plutôt qu’« hippodrome », le jargon hippique local préférant ces termes. Vous recherchez des infos sur l’hippisme au Burkina Faso, écrivez « champ de course Burkina » dans votre moteur de recherche, et vous aurez des réponses (c’est plus compliqué pour la Côte-d’Ivoire car beaucoup d’événements récents ont eu lieu géographiquement près de ce champ de course, et donc les articles afférents n’ont souvent aucun rapport avec les courses).

L'hippisme au Maroc en plein essor

Un autre aspect concerne l’intérêt pour les courses françaises. J’ai souvent été étonné de recevoir des messages de ressortissants de ces pays d’Afrique de l’Ouest, mais aussi de pays maghrébins dans une proportion assez forte par rapport à l’ensemble des e-mails que je peux recevoir. Il semble ainsi notamment que les Marocains soient très nombreux à s’intéresser à nos courses et, dans une proportion moindre, les Tunisiens puis les Algériens. Le Maroc suit de très près nos courses, peut-être même d’encore plus près que nos voisins de Belgique ! Mais ça ne s’arrête pas là : il existe une Société Royale d’Encouragement du Cheval (Sorec) qui organise les courses et l’élevage au Maroc, sous l’égide du roi (lien vers une vidéo en fin d’article). L’hippisme est en plein essor au Maroc, c’est indéniable !Il est temps de conclure ; cet article ne se veut en aucun cas exhaustif, je suis très certainement passé à côté d’informations qui auraient mérité d’y figurer. N’hésitez pas à laisser vos commentaires et à donner des infos complémentaires, y compris longtemps après parution. L’adresse internet pérenne de l’article (où vous pourrez laisser ces commentaires) restera http://www.zegagnant.com/quand-l’afrique-se-met-a-l’hippisme.Notre photo représente un jockey sénégalais et est issue de http://www.au-senegal.com/IMG/jpg/Hippisme_web.jpg.En savoir plus : http://www.youtube.com/watch?v=JLuzizOCEyE& (vidéo de courses sur l’île Maurice) ; http://www.dailymotion.com/video/xibtev_la-sorec-les-courses-au-maroc_animals (vidéo sur l’expansion des courses au Maroc) ; http://www.geraldbuthaud.fr/report/11MaliChevaux/planche1.asp (des photos de l’hippodrome de Bamako au Mali) ; http://www.avenue223.com/?p=483 (article qui date de 2010 montrant l’engouement pour le cheval au Mali) ; http://www.au-senegal.com/?+Hippisme-3-journees-a-Thies-pour+&debut_breves=810 (exemple d’actualité hippique au Sénégal).Cet article vous a plu ? D'autres articles sont disponibles sur le blog www.zegagnant.com.