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Actualités hippiques

Sassafras, ce vainqueur du Jockey Club qui battit ensuite Nijinsky

03/06/2011
image Sassafras, ce vainqueur du Jockey Club qui battit ensuite Nijinsky


Cette semaine, pour notre série dédiée aux chevaux de légende, j’ai choisi de vous parler non pas du meilleur cheval de sa génération, mais de celui qui réussit, contre toute attente et à belle cote, à le battre…
Né en 1967, Sassafras était entraîné par François Mathet et monté par Yves Saint-Martin. Son année 1970 fut splendide. A 3 ans donc, Sassafras remporta d’abord le prix du Jockey Club à Chantilly. Il se montra à nouveau le meilleur de sa génération en France en s’adjugeant le prix Royal Oak, sur plus long. Pour autant, lorsque se présenta le prix de l’Arc de Triomphe 1970, il n’était pas le favori. Pas du tout même, puisqu’il y avait un « monstre » au départ, un concurrent irlandais répondant au nom de Nijinsky. Ce Nijinsky était sur une série impressionnante : en remportant les 2000 Guinees Stakes, puis le Derby d’Epsom, et enfin le Saint-Leger Stakes, il fut l’un des deux seuls chevaux de l’histoire à s’adjuger cette Triple couronne britannique. Mais ce n’était pas tout. Cet ogre gagna aussi le Derby d’Irlande et le fameux King George VI and Queen Elizabeth Diamond Stakes. Son jockey, Lester Piggott, ne tarissait pas d’éloges sur lui… Et il n’y avait pas un bookmaker qui n’était certain de la victoire de Nijinsky à Longchamp…
Cette course, cet Arc de Triomphe 1970, je vous invite à la mater sur cette vidéo, ici : http://www.youtube.com/watch?v=rSPnEWU3E7k. Le final est hallucinant. Sassafras arrive pleine piste pour prendre le meilleur, alors que Nijinsky déboule à son tour à son extérieur semblant être prêt à doubler tout le monde sur son accélération fulgurante. Il semble même prendre le meilleur un instant sur Sassafras. Mais ce dernier répond par une sorte de deuxième démarrage, tout prêt de la ligne, qu’il passe finalement en tête. C’est David contre Goliath, l’inenvisageable qui se produit : ce jour-là, seuls les parieurs « frenchies » étant restés fidèles à leurs couleurs s’en sortent, les matelassiers en sont quitte pour une nuit blanche. La presse spécialisée, des deux côtés de la Manche, parle de « surprise du siècle ».
La carrière de course de Sassafras fut arrêtée sur cet exploit, on préféra profiter de l’aubaine pour l’envoyer aux States jouer les étalons, mais il n’y eut pas d’autres coups d’éclat de sa part, y compris dans ce domaine. Le cheval mourut en 1988 à l’âge de 21 ans, et ne reçoit aujourd’hui, pour seul hommage de la profession, que son nom à l’affiche d’une modeste course à conditions, le prix Sassafras, se courant en novembre à Saint-Cloud. Comme quoi, pour obtenir une réelle reconnaissance, mieux vaut être le favori qui gagne, et fait gagner le plus grand nombre de parieurs, qu’un outsider qui crée la surprise.

Notre photo est issue de la vidéo http://www.youtube.com/watch?v=rSPnEWU3E7k, et montre l’incroyable combat entre Sassafras (en partie caché) et Nijinsky dans le final de l’Arc de Triomphe 1970.