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Actualités hippiques

Quand Alice Beaucamp fait triompher l’étoile marron

21/04/2011
image Quand Alice Beaucamp fait triompher l’étoile marron


Alice Beaucamp, qui aura 26 ans en juillet, a laissé exploser sa joie sur son profil Facebook pour la 27e victoire de sa carrière de driver, mais surtout la première sous « ses » couleurs. C’était le 3 avril 2011. Je n’ai pas pu m’empêcher de vouloir l’interviewer alors pour recueillir ses impressions, et la remercie d’avoir spontanément accepté.
Est-ce compliqué d’être driver amateur de trot lorsque l’on est une jeune femme comme vous ?
Aujourd’hui non, j’ai tout de même une certaine expérience (Ndlr : 309 courses courues depuis 2002), et les habitués me connaissent. Peut-être me suis-je fait chambrer quelque peu à mes débuts, mais rien de bien grave. En fait, pour moi, c’était plutôt facile, puisqu’avec mon père (Ndlr : Régis Beaucamp) entraîneur, j’ai baigné dans ce milieu toute petite. C’est tout naturellement que j’en ai fait une passion.
Vous venez donc de gagner pour la première fois « pour vos couleurs » selon votre expression (lors de cette course : http://www.zeturf.fr/fr/resultats/18759-AGEN/95542-Prix-Joseph-Ruffato). Quelles sont donc ces couleurs ? Et cela signifie-t-il que vous êtes devenue propriétaire ?
Pour les couleurs, bleu clair, avec les manches et une étoile marron. Pour la propriétaire, oui et non, en fait, techniquement, il s’agit d’un contrat de location de carrière, c’est-à-dire que le propriétaire me laisse l’entière gestion de la carrière du cheval, également un pourcentage plus important sur les gains, en échange de quoi lui n’a plus aucun frais de pension. Mais peu importe cet aspect technique, c’était avec mes couleurs, donc avec « mon » cheval que j’ai gagné, d’où ma très grande satisfaction.
Juste un mot, puisque vous en parlez, sur ce type de contrat, finalement, c’est avantageux pour tout le monde, non ? Quelqu’un qui voudrait devenir propriétaire sans s’engager sur des frais de pension ensuite peut le faire, et vous, vous pouvez récupérer des chevaux sans avoir à débourser trop ?
Oui, tout à fait, c’est vrai que pour avoir un trotteur capable de gagner une course, c’est assez cher, et cela représenterait un frein réel à ma passion.
Vous êtes driver amateur, quel est votre métier ? Est-ce que vos collègues de travail vous parlent de votre passion ?
Je suis vendeuse. Oui, bien sûr, c’est souvent que l’on vient me demander comment s’est déroulée ma course du week-end, les personnes autour de moi participent.
Le trot est donc votre passion, comment parvenez-vous à la concilier avec votre vie active ?
Mon plaisir est de courir avec des chevaux qui ont une chance d’aller à l’arrivée. J’y passe mes week-ends, et j’essaye dès que j’ai du temps d’aller à l’entraînement. Pour moi, c’est un plaisir, pas une astreinte. C’est aussi pour cela que je ne cherche pas à passer pro, car c’est une autre vie alors, il faut tout le temps être sur les pistes. Moi, ça ne me conviendrait pas, je préfère courir pour le plaisir. J’appartiens à l’association ouest-Anjou-Maine, les amateurs qui participent aux courses se connaissent tous plus ou moins, j’apprécie cette ambiance.
Pour un parieur profane, les courses d’amateurs sont parfois difficiles à appréhender, que pourriez-vous conseiller ?
Détrompez-vous, sur les hippodromes, elles sont très jouées. Peut-être justement parce qu’il existe une part d’incertitude, nous ne sommes pas pros, donc susceptibles de commettre une erreur de « débutant » qui peut relancer la course et permettre à des outsiders d’arriver. Et c’est vrai que ce n’est pas facile, dans un peloton, de se défaire d’une embûche, dès qu’un concurrent fait une faute près de vous, il faut être très attentive ! C’est la raison pour laquelle, quand je peux bien sûr, je préfère courir devant, mener, partir « tête et corde » comme on dit. Pour le parieur, le mieux est encore de regarder les drivers, de choisir les plus expérimentés – ceux qui feront le moins de fautes –, et bien sûr aussi les chevaux. Certains sont habitués de ces courses, d’autres descendent de catégories plus élevées…
Un mot sur Poker de Vivoin, le trotteur de vos couleurs avec lequel vous vous êtes imposée ?
Bien sûr ! En principe, il préfère tourner à gauche, mais là il a gagné corde à droite, grâce aussi à un artifice dont on l’a équipé. C’est un cheval très agréable, un bon cheval de courses pour amateurs. J’espère en gagner d’autres avec lui !

. Notre photo a été prise le 3 avril 2011 à Agen, et montre l’arrivée victorieuse de Poker de Vivion, entraîneur Régis Beaucamp, propriétaire et driver Alice Beaucamp. En médaillon, notre interviewée, Alice Beaucamp.