Secretariat a déchaîné les passions... et inspiré le cinéma !

Je ne sais pas quand le film sortira en France, mais ça ne devrait plus tarder, puisqu’il a déjà rempli les salles américaines et canadiennes en octobre 2010. Secretariat, c’est bien plus que le nom d’un cheval de course outre-Atlantique. C’est une destinée, la Une de la presse anglo-saxonne (Time Magazine, Newsweek, Sport Illustrated… Imaginez Paris Match, Le Point, et L’Equipe Mag faire simultanément la Une sur un cheval de course !), le nom d’une rue, une statue dans le temple de l’hippisme américain à Belmont Park, un timbre, et désormais un film produit par les studios Walt Disney, au casting impressionnant, avec notamment Diane Lane et John Malkovich dans les rôles principaux… Enfin, après celui du cheval. Le sous-titre du film, « the impossible true story » – l’impossible histoire vraie –, montre combien la destinée de Secretariat fut invraisemblable, entraînant dans son sillage celle de son entourage.

L’intérêt de la sortie de ce film est qu’elle a entraîné de très multiples sources d’informations sur Secretariat. La page Facebook consacrée au film (elle s’appelle tout simplement « Secretariat ») compte près de 135 000 amis (énorme, non ?) et est surtout garnie d’innombrables photos du film, ainsi que de citations des acteurs à propos du film. On trouve également des extraits du film en différents endroits, notamment sur cette page (qui en recueille plusieurs) : http://actu-film.com/film/secretariat/ d’où provient également la photo qui illustre cet article. Et puis les amateurs de vidéos de courses seront comblés, car il suffit de faire une recherche « Secretariat » sur Youtube pour trouver ses plus belles victoires. Allez, on commence d’ailleurs par une de ces vidéos pour parler du cheval en lui. Matez-moi ça, et revenez ensuite à l’article : http://www.youtube.com/watch?v=xoFquax2F-k… Vous n’avez pas ri ? Franchement, vous n’avez pas rigolé en comprenant tout le problème créé au cameraman pour qu’il ouvre son champ de vision au maximum pour essayer de montrer le deuxième avec le premier (finalement sans y parvenir jusqu’au bout), tant l’écart se creusait entre Secretariat et ses poursuivants ? Il s’agit ni plus ni moins du record du monde en la matière pour une course de ce niveau : 31 longueurs d’avance !!! Pauvre caméraman, pour lui, ce devait être un véritable cauchemar, cette avance qui n’a cessé de croître, lui posant l’insurmontable exercice d’aller chercher le deuxième…

Ces 31 longueurs, elles ont été infligées en 1973 pour les Belmont Stakes, en fait la troisième et dernière étape de ce que les Ricains appellent la « triple couronne », comprenant également le Kentucky Derby et les Preakness Stakes… Cette triple couronne constitue le fait d’armes de la carrière de Secretariat, ou plutôt l’un des faits d’armes, car il a également pour lui, outre de très nombreuses victoires qui lui valurent d’être désigné cheval de l’année en 1972 et 1973, plusieurs records de vitesse… Qui tiennent encore aujourd’hui ! Il fut ainsi le tout premier cheval à descendre sous les 2’ sur 2000 m, avec un chrono de 1’59’’40. C’était pour le Kentucky Derby cité plus haut, devant 135 000 personnes venues assister à l’exploit ! En 2011, il s’agit toujours du record de l’épreuve…

En 21 courses, Secretariat connut 16 victoires, toutes acquises dans un style qui a marqué les esprits. De plus, au haras, il connut un succès réel notamment en tant que père de mères : comprenez que ses filles sont devenues ensuite des mères de champions. En l’an 2000, bien après sa mort en 1989 donc, il fut classé au 35e rang des 100 athlètes du siècle pour la chaîne télévisée de sport ESPN… premier « non humain » à ce classement.

Je ne sais pas ce que vaut le film qui lui est dédié, mais en tout cas le cheval de course Secretariat, lui, mérite toute l’attention, déjà des lecteurs de notre rubrique consacrée aux chevaux de légende…

Notre photo est issue du film Secretariat, et du site actu-film.com.