Pour Offshore Dream, l'Amérique n'était pas pour les vieux ?
24/12/2010
En fait, Offshore Dream détient un palmarès original. Après un début de carrière prometteur chez Jean-Philippe Borodajko, c’est chez Pierre Levesque qu’il éclate vraiment, à l’âge de 4 ans. Sa victoire au critérium continental le qualifie d’office pour participer au prix d’Amérique suivant, alors qu’il est loin des autres concurrents au niveau des gains. Les numéros des concurrents dans la course mythique étant attribués par rapport à leurs gains (et donc par rapport à leur palmarès et leur valeur), les vainqueurs portent souvent des numéros élevés, proche du 18 (le plus riche). Là, Offshore Dream se présente au départ du prix d’Amérique 2007 avec le numéro… 1 ! Face à lui, quelques monuments, comme les anciens vainqueurs Jag de Bellouet et Kesaco Phedo notamment. Rien n’y fait, le « jeunot » (5 ans donc au moment de la course) parvient à hisser son numéro 1 en tête au poteau d’arrivée. Je me souviens, moi je l’avais joué en fin de combinaison, au cas où, sans trop y croire…
Je vous parlais d’un palmarès original, car Offshore Dream, sur les 49 courses qu’il a disputées, a obtenu 13 victoires, dont quatre groupes I, dont deux prix d’Amérique… Autant dire que, finalement, en dehors de ses deux « énormes » victoires, il n’a pas répondu à toutes les attentes. Il n’a pas remporté, par exemple, le critérium des 5 ans qui se disputait entre ses deux victoires au prix d’Amérique. Le meilleur trotteur au monde qui n’arrive pas à imposer sa loi dans sa seule génération, étonnant non ?
Autre originalité pour ce trotteur qui reste un champion d’exception, il n’a pas réussi à durer trop longtemps. Favori au départ du prix d’Amérique 2009, où beaucoup voyaient un triplé, il n’y a terminé « que » 6e… Et s’il a obtenu quelques jolies places, il n’a plus gagné la moindre course après son deuxième prix d’Amérique… Un peu comme si le champion était semi-précoce (ou semi-tardif, selon la terminologie que chacun voudra employer). Je veux dire par là qu’il existe des champions qui sont très bons jeunes et qui ne durent pas, et d’autres qui au contraire arrivent sur le tard mais durent. Offshore Dream n’a été ni l’un ni l’autre. Il a certes été bon à 3 et 4 ans, mais très bon à 5 et 6, puis a décliné.
De fait, après quelques belles courses en Scandinavie mais donc sans victoire à la clé, son entourage a décidé de le mettre à la retraite sportive en 2009… Il lui reste une autre carrière, celle d’étalon, un double vainqueur du prix d’Amérique, c’est toujours prisé ! Et puis n’oublions pas non plus qu’il a permis à Pierre Levesque, entraîneur driver d’exception en France, de remporter ses premiers prix d’Amérique…
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