Le rendement, c’est pour la distance, pas pour l’argent
29/11/2010Il ne saurait être question ici de productivité, ou toute autre acceptation économique du mot « rendement » dans la langue française. Dans le jargon hippique, le mot « rendement » est à prendre au tout premier degré, il vient du verbe « rendre », un rendement est donc l’action consistant à rendre, et non celle de la rentabilité, sens le plus communément usité par ailleurs.
Que faut-il rendre alors ? L’argent des paris ? Hélas non, ce vieux fantasme de tout parieur malchanceux criant « remboursé » à tout hasard n’a plus aucune chance de nos jours de déboucher sur une issue favorable. En fait, il s’agit de rendre… la distance. Cette expression est utilisée exclusivement pour les courses de trot avec plusieurs échelons de départ, les concurrents partant derrière ayant un rendement de distance par rapport à ceux qui partent devant. En France, ce sont des tranches de 25 mètres qui séparent les concurrents des différents échelons (avec un maximum de trois échelons de départ), dans d’autres pays, comme la Suède par exemple, cette distance à remonter peut être plus courte.
J’ai déjà eu l’occasion de vous parler des chevaux les plus favorisés par ces courses à échelons, ceux qui partent « à la limite du recul » (vous retrouvez l’article ici :
Le parieur doit donc bien savoir doser les valeurs des concurrents des différents échelons avant de se prononcer. Pour ma part, dans un premier temps (ensuite je regarde plus intensément les valeurs précises des chevaux), j’ai tendance à préférer les chevaux du premier échelon quand la distance totale de la course à parcourir est inférieure à 2500 mètres, et ceux du deuxième elle est supérieure à 2800. Entre les deux, les valeurs s’équilibrent… Mais attention, il ne s’agit pas d’une vérité absolue sans cesse reconductible, juste d’un premier regard…
Notre photo : un départ avec deux échelons, trois trotteurs devant, les autres rendent la distance.